INTERRAIL

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Le bac à peine en poche, un groupe de futurs étudiants, quatre garçons et deux filles, décident de faire un dernier voyage pour dire adieu à leurs années lycée. Un tour d’Europe en train qui connaîtra plus d’arrêts que prévus, entre Paris et la Croatie.

On connaissait les road movie, registre usuel du cinéma pour envoyer des personnages tracer leur propre route. Carmen Alessandrin change de moyen de transport, la bande de potes d’Interrail prendront le train pour monter en marche dans celui de leurs vies d’adultes.

En descendance des comédies de mœurs de Michel Lang des années 70 et des récits initiatiques de Cédric Klapisch dans les années 90, Interrail dresse le portrait de la génération millenials, connectés aux réseaux sociaux et aux portables mais qui doivent apprendre à l’être entre eux. Si l’adage veut que les voyages forment la jeunesse, cette chronique douce-amère assure qu’ils sont tout autant nécessaires pour atteindre la maturité.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'AUBERGE ESPAGNOLE (Une autre étude de moeurs d'un groupe vivant temporairement à l'étranger) ou encore A BORD DU DARJEELING LIMITED (Un autre road movie se déroulant à bord d'un train).

Il a suffi à Carmen Alessandrin de revenir sur ses pas pour mettre son premier long-métrage sur les rails. A 19 ans, la future réalisatrice a fait un voyage similaire à celui de ses personnages, en partant à la découverte des pays de l’Est grâce au passe Interrail, un programme né dans les années 70 pour permettre aux jeunes d’organiser à moindre frais les transports pendant un séjour en Europe. Ce voyage a ouvert les horizons d’Alessandrin découvrant des pays, des cultures, des langues prenant à rebours leur vision préconçue.

Pour renouer avec cette authenticité, Carmen Alessandrin, ses six comédiens, tous inconnus du grand public, et son équipe technique se sont réellement embarqués dans le périple que suit Interrail. Un véritable esprit de colonie de vacances, renforcé par le principe de faire la connaissance à chaque pays visité d’une structure de production locale, facilitant le tournage des séquences prévues sur place. Un véritable pari, aidé par une unité entre Alessandrin et ses acteurs, la réalisatrice appartenant à la même génération vingtenaire qu’eux.

Si le rapport au voyage de Carmen Alessandrin est lié à sa propre expérience avec le programme Interrail, il s’est professionnellement manifesté avant son film : la jeune femme y est venue par la pratique de la photo, devenu un virus lors de séjours en Inde, puis en Amérique. Pour ce qui est du cinéma, l’origine est probablement plus proche : Carmen Alessandrin est la fille de Lisa Azuelos, qui s’est-elle fait connaître avec LOL un autre film lié aux restes de l’adolescence.

Un groupe de potes part en interrail à travers l'Europe après le bac. Film léger sans prétention avec une bande son plutôt sympa. Ce road-trip assez convenu reste positif et plutôt fun. En gros, un bon moment sympa. Bon film ambiance auberge espagnole ...

Tout a commencé par une bande-annonce clignant de l’œil à la comédie "A nous les petites Anglaises", succès populaire des années 70 inspiré de la jeunesse de son regretté réalisateur Michel Lang. Un film qui, même si je naîtrais bien après sa sortie, continue de m'inspirer ...