MINE DE RIEN

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Depuis quelques années, la production française ose s’aventurer dans le registre de la comédie sociale et de surcroît avec succès. En 2019 par exemple, Les Invisibles qui mettait en scène le quotidien de femmes SDF attirait ainsi 1,3 millions de spectateurs, tandis que Rebelles, l’histoire d’un trio d’ouvrières sans complexe, frisait le million d’entrées. Mine de rien appartient à cette catégorie de films. 

On se souvient bien sûr que le genre avait fait les beaux jours du cinéma britannique dans les années 90, avec des films comme The Full Monty ou Les Virtuoses. Deux longs métrages qui ont donné une ligne directrice à Mathias Mlekuz pour réaliser Mine de rien. L’histoire de deux chômeurs de longue durée qui ont l'idée, pour retrouver leur dignité, de construire un parc d'attraction de bric et de broc, sur une ancienne mine de charbon désaffectée. 

Côté références le comédien Mathias Mlekuz passé ici à la réalisation cite aussi les comédies françaises d'Yves Robert, comme La Guerre des boutons, mais aussi quelques comédies italiennes comme Affreux, sales et méchants du grand et regretté Ettore Scola, véritable pierre d’angle de la comédie sociale.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE FULL MONTY (Ici aussi c'est la crise économique qui conduit des gens modestes à sortir de leur zone de confort pour trouver un moyen de gagner leur vie et sortir de la misère.) ou encore LES VIRTUOSES (Contre la fermeture d'une mine, des ouvriers s'inscrivent dans un concours national de fanfares).

On est frappés par la spontanéité de la mise en scène du film. Elle correspond à ce que recherchait  Mathias Mlekuz qui souhaitait que son histoire soit racontée de façon simple, “avec une caméra discrète”. Son projet était de tourner sur pied, avec quelques travelings éventuels et une réalisation qui laisse une liberté totale au jeu des acteurs. “Dès qu'un plan prenait trop de temps, j’avais le sentiment que la technique prenait le pas sur la comédie” confie-t-il dans le dossier de presse du film. 

Mine de rien joue à fond le revival années 80, car son réalisateur voulait dit-il jouer avec “l’ambiance et les teintes” de son enfance. Le film a été tourné à Loos en Gohelle, dans le Pas de Calais, dans une ancienne mine de charbon transformée depuis en théâtre. Un site “magique” assure Mathias Mlekuz - “aux terrils les plus hauts d’Europe” - que le réalisateur avait connu avant sa fermeture, lorsqu’il était enfant. Son grand-père, mineur de fond, immigré de Yougoslavie, était descendu dans un puits à l’âge de 13 ans. 

"Mine de rien" est un hommage anachronique à une classe aujourd'hui disparue. Le décor de chaque plan est un écho à la mémoire des cités artésiennes qu'à cinquante et quelques poussières j'ai pu connaitre. Bien sur ce film ne manque pas de faiblesses, notamment scénaristiques, ...

A une époque où tout le monde se prend au sérieux et critique tout le monde et surtout le voisin, quel bonheur de voir un film où un sujet très délicat, celui de la perte d'emploi, est abordé avec tendresse et humour. Les acteurs sont merveilleux, partagés entre une mère ...

Tourné par chez moi (j'aurais pu être figurant !), Mine de Rien n'est pas vraiment "dans la veine des invisibles". Ce qui ne l'empêche pas d'être un bon film ! Alors qu'une ancienne mine désaffectée va être démantelé, deux chomeurs en pleine reconversion (mais qui ne ...