100 000 DOLLARS AU SOLEIL

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Attention c’est du brutal, c’est un film d’homme. 100 000 dollars au soleil d’Henri Verneuil est sorti en 1964 dans un tintamarre de stars et de diesels bruyants. Il s’agit d’une course dans le désert entre camions, gros durs et tatoués, avec rafales de bons mots signés Michel Audiard.

Le match des poids lourds oppose Jean-Paul Belmondo à Lino Ventura et les comparses se nomment Bernard Blier et Gert Froebe.

Comédie d’aventures le film roule des mécaniques et il fut un gros succès salles, portant au pinacle un certain esprit de la démerde et de la gouaille à la française qui, par la suite, allait beaucoup se caricaturer. Il était une fois un gros Berlier rouge…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE SALAIRE DE LA PEUR (L'autre grand film de camionneurs du cinéma français : Yves Montand et Charles Vanel traversent la jungle au volant de bombes ambulantes.) ou encore CLASSE TOUS RISQUES (Plus connu pour ses drames, Claude Sautet réunit pour la première fois Bébel et Lino dans cet excellent polar.).

Avec sa fine équipe de râleurs et d’aventuriers, Henri Verneuil, s’en donne à cœur joie. Il donne libre court à ses qualités techniques et, filmant à l’envie des poids lourds, dans tous les sens du terme, il n’a pas oublié la référence en la matière Le salaire de la peur  (1952) de Henri-Georges Clouzot, la parodie en plus.


100 000 dollars au soleil est tiré du roman Nous n’irons pas en Nigéria de Claude Veillot. L’homme deviendra scénariste par ailleurs pour Mocky, Enrico et surtout Boisset pour qui il écrira Le juge Fayard et Espion lève-toi. Le film a été tourné dans des sites saharien que cet ancien journaliste du "Journal d’Alger" connaissait bien, au Maroc, sur la route de Ouarzazate, ainsi qu’à Marrakech, y compris dans la cour intérieure du palais de la Bahia.

Belmondo avait déjà travaillé avec Verneuil pour Un singe en hiver 1962, ils se retrouveront l’année suivante pour Week-end à Zuydcotte. Quant aux deux matous du film, Bebel et Ventura ils s’étaient déjà fait les griffes ensemble dans Classe tout risque 1960 de Claude Sautet. A cette époque Verneuil est un des princes du box office. "La vache et le prisonnier" 1959, avec Fernandel lui a donné un succès international, confirmé par Mélodie en sous-sol 1963 avec Gabin et Delon. Quel revanche pour le petit réfugié arménien de Marseille nommé Achod Malakian, le jeune ingénieur diplômé des arts et métiers, le modeste cinéaste à qui Fernandel avait donné  sa chance un jour de 1951.

Un film d'aventures viriles, bien calibré et bien construit, tout à fait dans le style de Verneuil qui connait son métier et qui possède un imparable sens de la technique. Il lorgne ici du côté du Salaire de la peur dont le cheminement des camions rappellent ceux du film ...

Réalisateur et scénariste, Henri Verneuil confirme son potentiel étonnant et son investissement artistique admirable de cinéaste en nous proposant cette adaptation cinématographique du roman Nous n'irons pas en Nigeria de Claude Veillot. Après avoir bâti une réputation ...

C'est en 1964, juste après Mélodie en sous-sol, qu'Henri Verneuil signe Cent Mille Dollars au Soleil, production d'aventure où il réunit Belmondo, Ventura et Blier pour une course-poursuite en camion sous le soleil du Sahara. Henri Verneuil signe-là un road-movie à la fois ...