100% LOUP

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Les films de loup-garou, on connait bien. Du Loup-garou de Londres en passant par Teen Wolf ou encore Twilight, cette figure mythique de la peur, mi-homme, mi-loup, est un grand habitué des salles de cinéma. Et 100% Loup d’Alexs Stadermann rejoint cette longue tradition mais cette fois par le prisme de l’animation. 

Dans 100% Loup, on suit Freddy Lupin et sa famille qui cachent depuis des siècles un grand secret. Le jour, ils sont des humains ordinaires. Mais dès la tombée de la nuit, ils deviennent des loups-garous. Le jour de son quatorzième anniversaire, Freddy s’attend à se transformer en loup-garou pour la première fois. Mais le soir de son initiation rien ne se déroule comme prévu et le voilà qui devient … un mignon petit caniche rose au caractère bien trempé. 

Et les autres loups-garous ont un peu de mal à accepter cette transformation qu’ils jugent incomplète voire ridicule. Et c’est bien là le sujet de 100% Loup : l’acceptation. Accepter la différence, même au sein d’une même famille. Comprendre que son enfant, son proche puisse être autre que soi, et donc apprendre à s’ouvrir au monde.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HÔTEL TRANSYLVANIE DE GENNDY TARTAKOVSKY (A travers cette série de films rocambolesque et drôle, le cinéaste revisite les grands mythes de l'horreur) ou encore TEEN WOLF DE ROD DANIEL (Déjà en 1985, Rod Daniel revisitait le mythe du loup-garou version teen-movie aux côtés de Michael J. Fox.).

Quand Alexs Stadermann se lance dans 100% Loup, il est loin d’être un débutant. Ce spécialiste de l’animation a déjà fait ses preuves notamment chez Disney dans des films comme Rox et Royky 2 ou Frère des ours 2 ou encore dans les séries télé Timon & Pumbaa et La Légende de Tarzan. Mais aussi en tant que réalisateur puisqu’on lui doit deux opus de la saga Maya l’abeille, un en 2014 et un autre en 2018. Et après la plus fameuse des butineuses, Alexs Stadermann s’attaque à l’adaptation d’un livre pour enfants sorti en 2008 par l’écrivaine Jayne Lyons, 100% Loup. 

C’est en réalité une saga de livres dont 100% Loup n’est que le premier opus. Les romans, tout comme le film, reprennent tous les codes du genre du loup-garou. On retrouve évidemment la pleine lune en star mais au l’argent comme danger, la taille gigantesque ou encore le cri si caractéristique de l’homme devenu animal. C’est aussi une perspective nouvelle sur cette figure mythique de la mythologie du 7e art qui cette fois n’est pas abordée sous un angle dangereux ni sanguinaire mais qui s’avère en réalité être un sauveur pour les humains agissant en cachette la nuit. 

Il y a d’ailleurs quelque chose de Batman dans 100% Loup. En effet, le jeune Freddy Lupin est un jeune homme, plutôt riche, qui grandit dans un joli manoir et qui cache un secret qu’il ne peut révéler que les soirs de pleine lune et qui, de surcroit, a perdu son père dans un tragique accident dont il se sent en partie responsable. Mais le film d’Alexs Stadermann est surtout un hymne à la tolérance. Au sein de la famille tout d’abord où Freddy n’est pas vraiment le loup-garou que tout le monde attendait mais plutôt un charmant caniche qui doit faire ses preuves. Mais aussi au sein de la communauté, le jeune adolescent aidant ses proches à faire preuve d’ouverture face aux autres espèces de canidés comme les chiens, rappelant ainsi le film écrit par John Hugues, Beethoven. Un joli conte pour l’ensemble de la famille.