AMISTAD

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Tourné par Spielberg entre Le Monde Perdu : Jurassic Park et Il faut sauver le soldat Ryan, Amistad s’inspire de faits réels survenus en 1839.  Il retrace le destin d’esclaves africains embarqués à bord de l’Amistad (amitié en espagnol!) qui s’étaient révoltés et avaient tenté de retourner en Afrique mais avaient été bernés par l’équipage qui les avait ramenés vers les côtes américaines.

Pour Spielberg Amistad "ne parle pas seulement d’Africains et d’Américains, c’est une histoire qui concerne tous les peuples et qui résonne encore puissamment aujourd’hui. C’est aussi une page d’Histoire qui semble avoir été oubliée." L’occasion également de faire connaître Cinqué, le leader de cette rébellion.

Ce personnage a lancé la carrière cinématographique de Djimon Hounsou, que l’on a vu ensuite dans Gladiator et Blood Diamond entre autres. A l’époque, le jeune Béninois de 33 ans après avoir été SDF à Paris avait fait du mannequinnat et participé à quelques clips de Madonna et de Janet Jackson. Installé depuis peu à Hollywood, il  s’initiait seul à l’anglais en regardant des documentaires à la télévision. Et pour les besoins du film, il a dû apprendre le mendé, une des langues de Sierra Leone, pays d’origine des passagers malgré eux de l’Amistad.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TAMANGO (Des esclaves africains se soulèvent à bord d'un navire de négrier dans les années 1820.) ou encore SPARTACUS (Le récit d'une fameuse révolte d'esclaves).

Si Steven Spielberg a porté à l’écran l’histoire de l’Amistad, c’est grâce à la détermination de Debbie Allen. L’interprète de Lydia Grant, la prof de danse dans le film et la série TV Fame, avait découvert ce chapitre méconnu de l’histoire américaine à travers des livres et elle éprouvait un sentiment d’injustice, de duperie à l’idée qu’on ne lui en ait jamais parlé au cours de sa scolarité. Après avoir vu La Liste de Shindler, elle s’est dit que Spielberg devrait être sensible au sujet. Les responsables du studio Dreamworks lui ont accordé un entretien de 25 minutes avec le cinéaste, qui a expliqué par la suite qu’au bout de 10 minutes, il était convaincu par les arguments et l’enthousiasme de Debbie Allen qui deviendra une des productrices d’Amistad.

Spielberg tenait à donner à sa reconstitution de solides accents de vérité. Il a même fait porter de véritables chaînes aux comédiens qui incarnent les esclaves. Et pour les scènes où les personnages étaient entravés, sur le plateau, seuls les membres noirs de l'équipe étaient autorisés à mettre les chaînes aux acteurs et aux figurants. Le scénario d’Amistad s’autorise toutefois quelques entorses avec la réalité historique, à commencer par le personnage de Theodore Joadson, qu’interprète Morgan Freeman et qui est totalement fictif. De même, la rencontre entre John Quincy Adams et Cinqué à la suite de laquelle Quincy Adams accepte l'affaire n'a jamais eu lieu. Par ailleurs, la Cour suprême n'a pas rendu son jugement sur des motifs humanistes comme le présente le film mais sur un point de droit foncier !

Le tournage fini, Spielberg a dû faire face à des difficultés imprévues et des accusations de plagiat. Alors que le scénario original s’inspirait d’un ouvrage de 1968 Les Mutinés de l'Amistad écrit par William Owens, la romancière Barbara Chase-Riboud affirma que le scénario pillait son roman Le Nègre de l’Amistad. Ce livre avait d’ailleurs été proposé pour une adaptation éventuelle à Amblin, la boîte de production de Spielberg par l'éditrice Jackie Onassis, la veuve de JFK. En février 1998, alors que le film venait de recevoir quatre nominations aux Oscars, peu avant la cérémonie, Barbara Chase-Riboud annonça qu'elle retirait sa plainte et elle ajouta qu’elle considérait que le film de Spielberg était une "œuvre magnifique". On imagine qu'un confortable accord financier a été signé mais on n'en saura pas plus. Finalement, Amistad n’a rien obtenu aux Oscars…

C'est assez délicat de critiquer un film comme celui-là, car d'une part il s'agit d'un film inspiré de fait réel et d'autres part, on critiquera plus authenticité des faits que le faite que ce soit un bon film. Ce qui fait que beaucoup de critiques s'attarderont plus sur le ...

Ce film est incroyablement poignant. Alors certes, pas forcément autant que les plus grands films de Spielberg dans ces thématiques, mais cela ne réduit pas la force qui s’en dégage. On réalise ici à quel point l’esclavage a été un problème fondamental dans la société ...

Parmi les oeuvres de Spielberg les plus importantes. Le sujet de l'esclavage est traité sous l'angle politique avec les prémisses de la guerre civile. C'est un très beau film. il ne dégage pas l'émotion de La liste de Schindler, mais on en ressort tout de même marqué durablement. Djimon ...