ANIMA BELLA

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Dans la famille de cinéma de Dario Albertini, après le fils, on voudrait la fille ! En 2018, le réalisateur italien sortait son premier film Il figlio, Manuel, histoire d’une relation fils – mère. Trois ans plus tard, sortait son deuxième film, Anima bella, histoire cette fois d’une relation fille – père.

La fille c’est Gioia, 18 ans. Elle vit avec son père dans un petit village des montagnes où elle travaille comme bergère mais aussi elle livre chaque jour des litres d'une eau thermale provenant de la source "miraculeuse" à des nécessiteux. Mais un jour sa vie est bouleversée par l’addiction de son père au jeu.

Avec ce film, le réalisateur continue à explorer le sujet de son premier documentaire, Slot, mais en donnant cette fois la vedette à une victime collatérale du jeu, en l’occurrence la fille Gioia. Elle est interprétée par Madalina Maria Jekal dont c’est le premier film. En revanche Lucianio Miele, qui joue son père, est un acteur italien reconnu, vu dans la première fiction de Dario Albertini ou dans Ocean’s twelve.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA BAIE DES ANGES (Un film sur l'addiction au jeu.) ou encore LA BARBE À PAPA (Un film sur une relation père-fille joué par un père et sa fille.).

L’addiction est un bon sujet de cinéma. Il suffit pour s’en convaincre de regarder par exemple L’homme au bras d’or d’Otto Preminger avec Frank Sinatra ou Le poison de Billy Wilder avec Ray Milland. Le jeu a aussi été très souvent abordé au cinéma que ce soit les jeux de cartes comme dans Le Kid de Cincinnati de Norman Jewison avec Steve McQueen ou le billard comme dans La couleur de l’argent de Martin Scorsese avec Tom Cruise et Paul Newman.

Combinez addiction et jeu et vous obtenez quelques films qui sont des études de caractères souvent palpitantes. Y compris dans le cinéma français. Comme Tricheurs de Barbet Schroeder qui plonge deux joueurs addict interprétés par Jacques Dutronc et Bulle Ogier dans l’univers des tricheurs. Ou Joueurs de Marie Monge dans lequel Tahar Rahim entraine Stacy Martin dans son addiction.

Mais l’un des plus beaux films français sur l’addiction au jeu est probablement La baie des Anges de Jacques Demy. Un film à part dans sa filmographie, tourné en noir et blanc en 1962, et dans lequel un modeste employé de banque tombe amoureux de la belle Jackie jouée par Jeanne Moreau, une femme dévorée par le démon du jeu.

La première qualité de Gioia, l'héroïne du deuxième long-métrage de fiction de Dario Albertini ? Assurément, la générosité et l'altruisme, non seulement vis-à-vis de sa communauté rurale mais aussi de son veuf de père, dont l'addiction au jeu semble une malédiction. ...