ARSÈNE LUPIN

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On en a des héros de légende en France – ce n’est pas l’apanage des États-Unis ! Ainsi en 2004, Jean-Paul Salomé porte les aventures d’Arsène Lupin sur grand écran avec Romain Duris, autre héros national, dans la peau du gentleman cambrioleur. 

Sorte d’origin-story, Arsène Lupin revient sur le parcours d’un petit détrousseur faisant les poches aux aristos vers les sommets de la cambriole. Aucune pièce de musée, aucun artefact de collection ne va bientôt résister à ses talents de voleur suprême. 

Ambitieuse carte postale du pays, film d’époque luxuriant, cet Arsène Lupin dénote d’un savoir-faire typiquement français en matière de spectacle et d’effets spéciaux, sur lequel plusieurs pays européens ont investi. Eva Green et Kristin Scott Thomas rajoutent au talent et au charme de ce film surprenant. C’était vraiment la Belle époque !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CASINO ROYALE (2E VERSION) (Ce 21e film de la saga "James Bond" est aussi la première aventure du personnage, celle où il gagne son permis de tuer et vit un amour tragique.) ou encore LE CHÂTEAU DE CAGLIOSTRO (Ce Lupin-là est une contrefaçon japonaise du héros de Maurice Leblanc. Ses aventures, réalisées par le grand Hayao Miyazaki, n'en sont pas moins trépidantes.).

Le film de Jean-Paul Salomé sort en salles presque 100 ans après la création du personnage par Maurice Leblanc, en 1905, sous la forme d’un héros de nouvelles parues dans Je sais tout, « magazine encyclopédique illustré ». Le corpus Arsène Lupin est constitué au final, entre 1905 et 1941, date de la mort de l’auteur, de 18 romans, 39 nouvelles et 5 pièces de théâtre. Le film s’appuie plus particulièrement sur des éléments qu’on retrouve dans le roman La Comtesse de Cagliostro (1924), sa suite La Cagliostro se venge (1935), L’Aiguille creuse (1909), 813 (1910), mais aussi la nouvelle Le Collier de la Reine (1906), éditée dans Je sais tout puis publiée dans le recueil Arsène Lupin, gentleman cambrioleur. 

Arsène Lupin est le tout dernier film du grand acteur français Philippe Lemaire, connu pour avoir tourné pour Raoul André (Les Clandestines, Marchandes d’illusions), Philippe de Broca (Cartouche), Roger Vadim (Le Vice et la vertu, Histoires extraordinaires) ou encore Bernard Borderie chez qui il manie magnifiquement l’épée, notamment dans deux Angélique – Angélique Marquise des anges et Angélique et le Roy. Avec lui, il tournera aussi des téléfilms comme Salvator et les mohicans de Paris (1975) ou Les Douze Légionnaires (1976). En plus d’avoir joué dans environ 80 films au cinéma, sa carrière à la télévision regroupe une grosse trentaine d’apparitions et sur les planches, on compte une douzaine de pièces. Il ne verra jamais le film de Jean-Paul Salomé, car il décède avant sa sortie. En effet, en mars 2004, alors qu’il vient de fêter ses 77 ans, cet ancien mari de Juliette Gréco, également ancien compagnon de Jeanne Moreau, se suicide en se jetant sous un métro. 

Le succès d’Arsène Lupin en salles a été tout relatif. D’abord les critiques ont été durs envers l’approche parfois fantastique du film, pourtant pas inconnue aux aficionados des écrits de Maurice Leblanc. Le box-office, quant à lui, a déçu. Jean-Paul Salomé avait connu un beau succès avec son précédent Belphégor, là aussi tiré du patrimoine littéraire français, avec plus de 2 millions d’entrées. Arsène Lupin, ses 400 plans à effets spéciaux et son périple à travers la France, sont arrivés à péniblement regrouper 1,2 millions de spectateurs. Le film comporte près de 400 plans truqués. Sur plus des deux tiers, l'intervention des effets spéciaux doit rester invisible. Pour l'une des scènes clef du film se déroule à L'Opéra, filmée un jour férié, tous les éléments modernes qui parasitaient l'image ont été effacé en post-production pour que le résultat soit réaliste à l'écran. L'œuvre de Maurice Leblanc, et son personnage principal Arsène Lupin, a connu un franc succès auprès des réalisateurs : Michel Carré, Jacques Becker et Édouard Molinaro ont ainsi adapté ses aventures. En 2004, c'est Jean-Paul Salomé qui se lance sur les traces du cambrioleur, avec Romain Duris pour incarner Lupin.

Il s'est bien fait descendre pourtant je trouve que c'est un tres bon film français et que c'est pas tous les jours que les frenchies s'attaquent a ce genre de production. C'est très soigné, Duris et Scott Thomas y sont excellents, y a des rebondissements, bref un tres bon divertissement ...