BACKDRAFT

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Avec Backdraft, Ron Howard semble avoir entrepris d’exalter l’héroïsme des soldats du feu, à travers une histoire qui entrecroise plusieurs fils narratifs. Il y a d’abord la rivalité de deux frères, dont le plus jeune, joué par William Baldwin, cherche à se montrer digne de l’estime de son aîné, joué par Kurt Russell, lequel est considéré comme un héros, sauf par sa femme qui ne peut plus supporter de vivre dans la peur de le perdre.

Lorsqu’un politicien crapuleux menace de diminuer le budget des pompiers, une série d’incendies criminels met soudain le département sur les dents, et le détective chargé de l’enquête, joué par Robert de Niro, soupçonne l’incendiaire d’être un expert.

Le suspense sur l’identité du pyromane n’a pas beaucoup d’importance, puisque la vraie star du film c’est le feu, et dans ce domaine, les responsables des effets spéciaux ont fait des miracles pour donner l’impression que les acteurs sont au cœur des incendies. Encore aujourd’hui, le résultat est extrêmement impressionnant.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA TOUR INFERNALE (Il exalte l'héroïsme des pompiers qui sauvent des vies.) ou encore WORLD TRADE CENTER (Un hommage aux survivants autant qu'aux sauveteurs qui ont risqué leurs vies.).

Lorsqu’elle a auditionné pour jouer l’ex-petite amie du pompier joué par William Baldwin, Jennifer Jason Leigh a déclaré qu’elle aurait aimé jouer le feu, parce que c’était le meilleur rôle du scénario. Elle avait raison à 100%. Le titre fait référence à un phénomène redouté des pompiers : le backdraft, ou explosion de fumées, est ce qui arrive lorsque des gaz et des fumées s’accumulent sans brûler dans un endroit fermé, jusqu’à ce que l’ouverture d’une porte ou d’une fenêtre apporte brusquement de l’oxygène, provoquant alors une explosion dévastatrice. Dans le film de Ron Howard, la série d’incendies criminels qui dévaste la ville de Chicago semble avoir été conçue pour favoriser ce genre d’accident, et c’est ce qui incite l’enquêteur joué par Robert de Niro à soupçonner que l’incendiaire est un expert du feu. 

Pour représenter les incendies, le superviseur des effets Alan Hall a expérimenté pendant trois mois dans son laboratoire pour apprendre à contrôle le feu, testant différents combustibles et procédant à des explosions pour étudier la combustion. A l’arrivée, il a inventé avec son équipe une série de solutions pour des effets à la fois spectaculaires et sans danger. Un défi consistait à représenter des flammes rampant sur le plancher. Etant donné qu’elles ont tendance à s’élever, il a été décidé de fabriquer un décor inversé, avec les meubles fixés au plafond, et d’y filmer les flammes léchant le plafond. Une fois l’image basculée, elle donne l’impression recherchée d’une nappe de feu menaçante qui se glisse sous les portes. 

Comme la température pouvait atteindre jusqu’à 650 degrés, les acteurs étaient protégés en conséquence avec plusieurs couches de matériau ignifugé et des gels pour protéger la peau. De même, des protections spéciales ont été conçues pour couvrir les caméras.  Le succès de Backdraft a incité Universal à créer une attraction inspirée du film. C’était la première fois que le studio exploitait un parc à thèmes issu d’un film classé R c’est-à-dire déconseillé aux moins de 17 ans non accompagnés. Pour la scène où Kurt Russell sort des flammes en portant un enfant dans les bras, il a fallu auditionner pas moins de 200 candidats avant de trouver le bon.

De gros cachets... pour de maigres rôles ! C'était, semble-t-il, alors du dernier chic chez les plus célèbres acteurs américains. Sean Connery apparaissant juste une minute à la fin de "Robin des bois" contre un chèque faramineux. Et là, c'est Robert de Niro en personnage ...

Par rapport à toutes les précédentes productions réalisées par le même cinéaste, Backdraft est sans aucun doute la production où le réalisateur Ron Howard n’a jamais pris autant de risques. Réaliser un film dévoilant avec beaucoup de réalisme les exploits d’une ...

Alors que le dur mêtier de pompier est un des plus respectés au monde, il est étrange que le cinéma ne s'y soit pas attardé plus que ça. Ce qui rend ce "Backdraft" d'autant plus précieux, surtout qu'il est largement le film le plus abouti de Ron Howard, faiseur sympathique ...