BATMAN VS SUPERMAN XXX, LA PARODIE

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En 2009 Axel Braun, réalisateur pornographique d’origine italienne a l’idée de se lancer dans la parodie de films, de séries ou de héros connus du grand public. Quelques titres pour vous donner une idée de l’esprit de ces films classés X : Ce n’est pas Beverly Hills, Ce n’est pas Happy days, Ce n’est pas Startrek.

Encouragé par le succès de ces premiers opus pornos-parodiques il enchaine ensuite avec des films hard où il met en scène Spiderman, Batman et autre Superman. Ce qui nous amène au film que nous vous proposons ici : Batman versus Superman, une parodie d’Axel Braun.

Le sujet ? Simplissime. Il s’agit de savoir qui des deux super héros a la plus grosse. La plus grosse quoi ? Mais la plus grosse puissance de feu bien sûr. Mais Loïs Lane, secrètement amoureuse de Superman et journaliste au 20 heures, n’est pas d’accord. Ce qu’elle prétend, c’est que lorsque les femmes entendent ce type de question elles pensent à qui a la plus grosse… la plus grosse bite, voire la plus grosse performance sexuelle. Super héros ou super Eros, dieu de l’amour ? That is the question.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CAPTAIN AMERICA XXX : A PORN PARODY (2014) (Axel Braun a fait de la parodie des super héros de la culture américaine sa cour de récrée personnelle. Il s'y amuse comme un petit fou et nous fait partager son plaisir.) ou encore LES TONTONS TRINGLEURS - ALAIN PAYET (2000) (Comme Axel Braun, Alain Payet s'amuse avec un film que tout le monde connaît et le détourne afin d'en faire un porno avec références.).

La parodie est un genre tout à fait particulier qui fait florès dans le cinéma érotique et pornographique depuis un sacré bout de temps. Pour ne citer que quelques exemples dans le cinéma français je vous propose, entre autres, Règlement de femmes à OQ Corral de Jean-Marie Pallardy en 1974 qui enchaine la même année avec L’arrière-train sifflera trois fois. On peut citer aussi Citizen Shane de Marc Dorcel en 1994 ou Les tontons tringleurs d’Alain Payet en 2000. Pas besoin de vous faire un dessin, tout le monde peut saisir les références et ça fonctionne. D’ailleurs Axel Braun ne s’y trompe pas. Il exploite le filon et poursuit les aventures des superhéros et des icônes de contes de fées pour le plus grand plaisir de ses fans. Citons encore Blanche-neige en 2014, Peter Pan en 2015 et Barbarella XXX la même année. Vous voyez que le monsieur ne chôme pas. 

Mais qui est Axel Braun et d’où vient-il ? Je sens que la question vous tarabuste autant que moi. Voilà pourquoi, après quelques recherches j’ai rapidement découvert qu’il était le fils d’un certain Lasse Braun. Vous imaginez-vous de qui il s’agit ? Lasse Braun, de son vrai nom Alberto Ferro, citoyen italien, va devenir dans les années soixante-dix le prince du cinéma pornographique européen. Après s’être battu politiquement pour faire abolir la censure sur la représentation explicite de la sexualité, il obtient une première victoire quand, en juin 1969, le Danemark est la première nation au monde à légaliser la pornographie.

Fort de ce succès il se lance dans la production, la réalisation et le commerce de films super 8 qu’il vend par correspondance et qui cartonnent dans le monde entier. Il s’installe ensuite aux Pays-bas et va y réaliser des courts métrages avec Claudine Beccarie, Sylvia Bourdon ou Brigitte Maier qui deviendra sa girlfriend pendant quelques années. En 1974 il réalise son premier long métrage French Blue qui marche très fort et, dans la foulée il réalise l’année suivante Sensations qui sera le premier film pornographique projeté au Marché du film au Festival de Cannes où il fait un triomphe. C’est également lui qui fera tourner une certaine Catherine Ringer dans un de ses films suivants en 1977 : Body love. Vous comprenez mieux maintenant quelles sont les racines et les influences d’Axel Braun qui doit beaucoup à son géniteur disparu en 2015.