BELLE ET SÉBASTIEN 3 : LE DERNIER CHAPITRE

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Comme son titre l’indique, le film de et avec Clovis Cornillac que vous allez regarder, met un terme à l’aventure du petit garçon et de son gros chien blanc… Dans ce 3e épisode de la saga, Sébastien a maintenant 12 ans et Belle quant à elle est devenue la maman de 3 adorables chiots.

Mais un gros nuage va venir assombrir le ciel bleu de l’histoire puisque le premier maître de Belle arrive au village, bien décidé à reprendre son animal, très intéressés aussi par ses petits… Sébastien va évidemment tout faire pour s’opposer à ce funeste destin, grandissant un peu plus vite que prévu…

Clovis Cornillac signe avec ce film un pur western montagnard, tourné dans des conditions compliquées : météo + enfant + animaux, c’est reconnaît-il, ce qui peut arriver de pire à un metteur en scène ! Et histoire de s’en rajouter une petit louche, le réalisateur s’est en plus réservé le rôle du méchant de l’histoire, entouré de Félix Bossuet, Tchéky Karyo, Thierry Neuvic ou Margaux Châtelier… 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BELLE ET SEBASTIEN (Avant de voir le 3e épisode de la saga, autant se replonger dans ses racines en revoyant le tout premier volet...) ou encore CROC BLANC (Pas facile de se faire sa place parmi les hommes quand on est une grosse bête, même au blanc pelage. Il faut pour cela faire ses preuves et vaincre bien des préjugés...).

Si vous avez suivi les aventures de « Belle et Sébastien » au cinéma, vous aurez remarqué que le petit garçon de l’histoire est devenu un adolescent dans ce 3e et ultime épisode. Félix Bossuet a incarné le rôle depuis le premier film en 2013. D’autres enfants n’ont pas eu la même chance. Prenez « Le petit Nicolas » par exemple : si Laurent Tirard a bien assuré la mise en scène de épisodes 1 et 2, si Valérie Lemercier et Kad Merad ont retrouvé leurs costumes de parents, le héros en culotte courte a lui changé de visage : Mathéo Boisselier a succédé à Maxime Godard, lequel avait grandi un peu trop vite entre les deux films : sa voix plus grave et sa moustache ne faisant du coup plus assez juvéniles !

Le passage au film d’après pour les acteurs en herbe est toujours un moment délicat. L’histoire du cinéma est remplie de ces noms de petites vedettes d’un jour, retournées à l’anonymat après un gros succès. Pour ces filles ou garçons, c’est peut-être aussi le début d’une nouvelle vie, qui sait toute aussi intéressante que la lumière d’un plateau mais pour ceux qui s’accrochent au rêve des projecteurs, la suite prend parfois des airs de chemin de croix. En France, Jean-Baptiste Maunier a mis du temps à faire oublier la bouille et la voix d’ange de Pierre Morange, le gamin des « Choristes », emblème du gros succès de Christophe Barratier en 2004. Il a ensuite trouvé sa place au théâtre et dans la musique…

Mais on connaît aussi malheureusement des cas plus rudes. Celui de Drew Barrymore par exemple : révélée en 1982 à l’âge de 7 ans dans « E.T » de Steven Spielberg, la petite actrice, elle-même issue d’une famille de comédiens, a très douloureusement vécu la suite des événements après le triomphe planétaire du film. Alcool à 9 ans, cannabis à 10 et cocaine à 12, la fillette est une rescapée qui n’a trouvé son second souffle que dans les années 90, devenant une productrice réputée et de nouveau une actrice à succès grâce à « Batman forever », « Tout le monde dit I love you » de Woody Allen et le film d’horreur « Scream »…

Le monde du petit Sébastien s'écroule : en plus de devoir quitter sa chère montagne, un inconnu revendique Belle et sa progéniture en lui affirmant qu'il est son ancien maître. Et cette ultime aventure de marquer, à sa manière, une certaine fin de l'enfance. Dans ses aux-revoir, ...

Ce film clôt merveilleusement la trilogie. Clovis Cornillac, en même temps, devant et derrière la caméra, filme, comme ceux qui l’ont précédés, splendidement la montagne et incarne étonnamment bien le méchant à l’apparence cartoonesque (je ne l’avais jusqu’ici ...

Se faire la trilogie Belle et Sébastien n'est pas un acte vide de sens. Cela implique d'abord de sacrifier une certaine posture cinéphile en s'abaissant à aller s'infliger une vulgaire carte postale pour la région Rhône-Alpes manufacturée par notre cinéma français médiocre ...