CHACUN POUR TOUS

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Les histoires d’usurpation au cinéma sont généralement des récits de solitude et d’individualisme. Chacun pour tous table à l’inverse sur le collectif, en suivant les magouilles hasardeuses d’un coach d’équipe paralympique de basket, trichant sur sa composition pour s’assurer d’une subvention.

Le film de Vianney Lebasque s’intéresse donc à une bande de bras cassés qui, au contact d’handicapés bien plus brisés qu’eux, va finir par se souder. Soit un pur principe de comédie, mais aussi de fable aussi sociale que morale, associant les vertus de l’esprit sportif à un regard peu manichéen sur la marge, certaines franges de population.

Chacun pour tous élargit ainsi la notion de handicap au-delà d’un aspect physique quand il aborde les discriminations dans une dimension plus globale. La belle performance de cette comédie étant d’éviter le pathos, de vouloir tirer vers le haut, et par le rire, ceux qui en sont victimes.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TOUT LE MONDE DEBOUT (Un autre film sur une usurpation de handicap) ou encore THE RINGER (Une comédie ou comme dans chacun pour tous, un marginal se fait passer pour un athlète paralympique.).

Vianney Lebasque est visiblement un fan de sport. Son film précédent, Les petits princes, se déroulait déjà dans ce monde-là, autour d’un ado qui intégrait un centre de formation pour footballeurs. Et comme dans Chacun pour tous, il y était déjà question d’intégration et de dépassement de soi. Même si traité avec une justesse quasi-documentaire, le milieu sportif était avant tout une diversion. C’est de nouveau le cas dans Chacun pour tous, où le basket paralympique est avant tout une manière de rebondir sur le handicap, qu’il soit physique ou social.

Lebasque a été en contact direct avec son sujet, que ce soit lorsque ses parents, qui ont longtemps géré un centre de vacances pour enfants, y ont régulièrement reçus des handicapés, où plus tard lorsqu’il sera marqué par l’expérience de président du jury d’un festival de courts métrages sur le handicap. Il ne manquait que le déclic pour initier un film. Ce sera sa découverte d’un fait divers révélant non seulement que l’équipe espagnole de basket ayant participé aux jeux paralympiques de Sydney en 2000 ne contenait en fait que deux déficients mentaux sur douze, mais que l’affaire avait été étouffée par les organisateurs suite à la lourde suspicion qu’une équipe rivale, celle de Russie, avait, elle aussi, eu recours à ce stratagème.

Chacun pour tous ne s’attarde cependant pas sur cette arnaque au handicap – sa révélation est d’ailleurs évacuée du film - Lebasque l’écarte au profit d’un autre propos : la facilité avec laquelle on peut catégoriser les gens, en fonction de leur apparence ou du milieu dont ils sont issus. Le réalisateur ira jusqu’au bout de cette logique, en mélangeant acteurs et non professionnels, écumant pour cela les ESAT, ces établissements d’insertion professionnelle pour handicapés et les travailleurs sociaux, afin d’aller dans le sens voulu par Chacun pour tous : plus que l’idée d’un équilibre, celle d’un esprit social collectif et bienveillant.

Pour tout vous dire, je ne connaissais pas l’histoire vraie qui se cache derrière ce film, mais comme on le comprend très vite, les Jeux Paralympiques sont si peu médiatisés, que finalement, personne ne sait jamais ce qu’il s’y passe. Alors certes, tricher n’est pas ...

2000.Martin,l'entraîneur et dirigeant de l'équipe de France de basket des handicapés mentaux voit sa sélection décimée par une cascade de forfaits.Ca tombe mal car les Jeux Olympiques de Sydney approchent et il n'a aucun réservoir de joueurs.S'il est contraint de déclarer ...

J'avais un peur de ce film qui pouvait basculer dans le lourdingue, et il est en fait + réussi que ce que j'imaginais. J'ai plutôt passé un bon moment et même si cette petite comédie n'a rien d'exceptionnel, elle livre quelques moments savoureux et a du rythme. Les 2 acteurs ...