CINÉMAN

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Cinéman est une comédie de l’écrivain et réalisateur Yann Moix dans la lignée de Podium, son premier long métrage. Il y a cependant une différence majeure entre les deux films puisque le précédent était l’adaptation de son roman éponyme, alors que Cinéman est un scénario original. Cela dit, du propre aveu de l’auteur, Cinéman est en réalité également adapté d’un roman de 400 pages qui, lui en revanche, ne sortira jamais, ce dernier étant un document de travail qui a servi de base à l’écriture du scénario à venir en collaboration avec Olivier Dazat, coscénariste du film.

Le Cinéman du titre est interprété par Franck Dubosc, humoriste bien connu du public, grand habitué au cinéma des comédies populaires comme Camping 1 et 2, et Disco de Fabien Onteniente. Franck Dubosc qui succède donc à Benoît Poolvoerde et Jean Dujardin, eux aussi pressentis pour incarner le rôle-titre, mais ayant chacun décliné l’offre.

Vous verrez aussi Pierre Richard dans son propre rôle, l’actrice anglaise Lucy Gordon qui interprète Viviane Cook, beauté de celluloïd dont le personnage de Franck Dubosc est amoureux, ainsi que Pierre-François Martin-Laval (alias PEF) qui incarne Douglas Craps, véritable crapule abonnée aux rôles de méchants plus grands que nature.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LAST ACTION HERO ou encore KING GUILLAUME .

Au sortir du film, vous aurez sans doute remarqué comme un décalage entre l’image et le son dans certaines scènes de dialogues. Officiellement, c’est que suite à un problème sur le son, justement, le film a dû être en partie post-synchronisé. Officieusement, on dit que Yann Moix aime changer ses dialogues jusqu’à la dernière minute pour des résultats au finale plus ou moins heureux. Quoi qu’il en soit, concernant l’actrice Lucy Gordon, cette dernière ayant joué en anglais, le décalage la concernant vient du simple fait qu’elle a été doublée.

Pour la petite histoire, Thierry Ardisson a écrit dans les années 70 un scénario intitulé Les Aventures de Cinéman. Si le principe est le même que dans le film de Yann Moix, l’animateur télé précise dans son autobiographie, Confessions d'un baby boomer, que son Cinéman à lui était transporté dans le monde du cinéma sans avoir la possibilité d’en sortir. Il passait donc lui aussi d’un film à l’autre, mais ne revenait jamais dans la réalité.

Concernant les intentions du réalisateur, il voulait avant tout faire l’apologie de l’éclectisme, en faisant notamment voyager son personnage de l’univers de Barry Lyndon à celui de Zorro sans faire de différence, c’est-à-dire sans hiérarchiser les films. Pas question, donc, d’affirmer que Stanley Kubrick serait intouchable et de se moquer du cinéma populaire. Pour lui, tous les types de cinémas sont populaires, et de fait tous se prêtent à la caricature.