CLOSE ENCOUNTERS WITH VILMOS ZSIGMOND

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CLOSE ENCOUNTERS WITH VILMOS ZSIGMOND est une référence au titre anglais de RENCONTRES DU TROISIEME TYPE qui a valu au chef-opérateur le seul oscar décerné au film, nominé cette année-là dans huit catégories. Du coup, le récipiendaire a omis de remercier Steven Spielberg. 

Szigmond le raconte lui-même dans ce documentaire qui lui est consacré, de même qu’il revient sur les principales étapes de sa carrière extraordinaire, marquée par sa participation active au nouvel Hollywood : il a notamment éclairé les films de Robert Altman, John Boorman, Brian de Palma, Michael Cimino.  Le français Pierre filmon a eu la chance de le rencontrer et de le filmer aussi bien sa ville natale de Budapest que dans sa villa de Big sur en Californie, et à l’occasion d’un hommage qui lui a été rendu à Paris. 

Ses propos sont enrichis d’interventions de quelques-uns des plus grands chef-opérateurs actuels,  qui racontent avec passion la formidable contribution de cet artisan modeste mais essentiel du septième art.

La mort de Vilmos Szigmond en 2016 à l’âge de 85 ans, a marqué la fin d’une époque, l’argentique ayant cédé la place au numérique. Lorsqu’il a débuté, Szigmond avait lui-même connu une ère de grands bouleversements techniques qu’il a mis à profit, pas tant pour faire plus facilement du cinéma traditionnel avec des nouveaux outils, mais au contraire pour inventer un nouveau langage, en s’affranchissant des règles jusque là sacrées. Par exemple, pour MC CABE ET MRS MILLER, il a délibérément voilé la pellicule impressionnée en ouvrant les boîtes. Le processus était très risqué, mais le résultat lui a donné raison : il a obtenu une sorte de voile léger qui contribue fortement à la fameuse atmosphère du film. L’effet, totalement inédit, a beaucoup contribué à sa renommée.   

Avant de tourner pour les plus grands, Szigmond  avait débuté aux Etats-Unis avec son compatriote Laszlo Kovacs qui suivra une carrière parallèle assez semblable, commençant à tourner des films de LSD et de motards hors-la-loi avant de profiter de l’essor du nouvel Hollywood.  En même temps que la carrière de Szigmond décollait avec Robert Altman, Kovacs s’est fait un nom avec EASY RIDER avant de réaliser plusieurs films pour Peter Bogdanovich, Bob Rafelson et plus tard Martin Scorsese. 

S’il a beaucoup innové, Szigmond reste attaché à une certaine tradition. On retiendra de lui sa croyance en la nécessité de laisser le temps au plan de raconter l’histoire, s’inscrivant contre la tendance initiée par le clip de multiplier les coupes avec un montage saccadé. Il était également très attaché au format cinemascope, aussi adapté aux grandes compositions spacieuses qu’aux atmosphères intimistes. Entre mai 2014 et la mort du chef opérateur en 2016, le réalisateur Pierre filmon a eu l’occasion d’organiser avec lui de longs entretiens filmés qui couvrent une bonne partie de sa très riche carrière. Le documentaire a été terminé juste à temps pour être présenté dans la section Cannes Classics en 2016.

Plus les jours passent et plus j'aime les documentaires, et encore plus ceux qui me parlent de cinema. Quand un docu raconte quelque chose de beau, de grand et de passionnant et que son traitement est sobre pour laisser la place à l'Humain, il est susceptible de me toucher au ...

Européen en exil, inspiré dans son regard par la photographie hongroise et par les œuvres de Rembrandt, De La Tour ou du Caravage, le directeur de la photographie Vilmos Zsigmond importe à Hollywood, dans les années 70, un style puissant, contrasté, plus beau que le réel ...

On ne croque bien que ceux que l’on aime. Partant de cette évidence le portrait de VILMOS ZSIGMOND fait par Pierre FILMON est un véritable hommage à ce chef opérateur mythique. Il transmet sa passion du personnage… lui même passionné et passionnant. Une ode à la communauté ...