COCO AVANT CHANEL

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Avec un tel titre, il faudrait être un peu neuneu pour ne pas savoir de quoi il va s'agir. Alors non, il ne s'agit pas de la jeunesse d'Edith Piaf, ni des aventures d'enfance de Françoise Sagan. Il ne s'agit pas non plus des frasques adolescentes de Christian Dior. C'est bien de Coco Chanel qu'il est question ici, mais Coco avant Chanel, et d'ailleurs plus exactement Gabrielle Bonheur Chanel avant qu'elle ne devienne Coco... Ce qui laisse songeur...

En fait oui, ce serait plutôt Chanel avant Coco, ou comment, au début du siècle numéro 20, une jeune femme pas comme les autres, et à une époque où, pour une jeune femme, ça ne se faisait pas du tout de ne pas être comme les autres, décide malgré tout de ne pas être comme les autres, et de devenir Coco!

Bien sûr, pas Coco comme dans Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes, ni Coco comme Elmaleh, mais Coco comme Chanel, cette demoiselle qui allait changer pour toujours la face de la mode, en transformant les femmes en hommes! Et c'est donc Audrey Tautou qui s'y colle, mais c'est ici Benoît Poelvoorde, dans le rôle d'Etienne Balsan, playboy millionnaire et pygmalion, qui surprend le plus.

 
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Alors si celui-là ne brille pas par son côté révolutionnaire, il serait dommage de passer à côté des premiers films d'Anne Fontaine sans les voir de plus près. Il faut déjà savoir qu'Anne Fontaine ne s'appelle pas Anne Fontaine, et pas seulement parce qu'elle a un jour épousé le producteur Philippe Carcassonne. Son nom de baptême luxembourgeois, c'était Fontaine Sibertin-Blanc, comme son frère, Augustin. Et d'ailleurs le frère et la soeur ont tourné deux films ensemble: un moyen excellent, Augustin, et un long plus moyen, Augustin roi du kung fu.

A cette Fontaine devenue Anne, nous devons encore deux films qui méritent le détour: Les histoires d'amour finissent mal... en général, et l'impeccable Nettoyage à sec, son premier film avec Charles Berling, et une drôle d'histoire d'amour à trois, avec Miou Miou et Stanislas Merhar. Viendront ensuite des films aussi différents que Comment j'ai tué mon père, ...Nathalie, La Fille de Monaco ou cette bio partielle de Coco Chanel.

Signalons là, la coincidence amusante (haha) qui nous a permis de voir, au festival de Cannes 2009, un deuxième film sur Coco Chanel, Coco et Igor, signé Jan Kounen, oui-oui celui de Dobermann, D'autres mondes et 99 Francs, et centré celui-là sur l'histoire d'amour qui a, peut-être, réuni la créatrice avec le compositeur Igor Stravinsky. Ce coup-ci, c'est Anna Mouglalis qui s'y est collée.