CONTAMINATIONS

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Vous connaissiez « La guerre du feu », « La guerre des étoiles », « La guerre des polices » ou celle des « Boutons » : le film qui va suivre raconte un autre conflit, celui autour de l’eau et plus exactement la pollution de nos nappes phréatiques... A partir de faits réels, le réalisateur Edward James Olmos met en scène le combat entre un Goliath de l’industrie pétrolière et un David agriculteur, le second constatant effaré que le premier empoisonne chaque jour un peu plus ses terres par ses méthodes de forage...

Le fermier, aussi buté qu’un bison, va décider d’affronter le JR local, déclenchant une bataille dantesque dont l’issue, (malgré des forces apriori disproportionnées), se révèlera bien plus indécise que prévu...

Il y a du drame bien entendu mais aussi de la comédie dans ce thriller environnemental qui nous permet aussi de revoir à l’écran Haley Joel Osment, vous savez le jeune prodige du film « Le 6e sens », le gamin qui voyait des morts partout !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MICHAEL CLAYTON (Quand les puissants se pensent au dessus des lois et des autres, il est bon que certains (avocats ou fermiers) leur rappellent les règles de la société...) ou encore DARK WATERS (La pollution de l'eau et de l'environnement par des industriels sans vergogne : affrontement façon David contre Goliath idéal pour le cinéma...).

Edward James Olmos ne s’est pas contenté de réaliser « The devil has name », il y joue aussi un des rôles principaux, celui de Santiago... Alors il ne s’agit pas de son premier film derrière la caméra mais il y a sans doute peu de chance que vous ayez vu ou vous souveniez d’avoir vu « American me » ou « Jack and Marylin »... Ah si : j’en vois un là-bas, au fond... En revanche, vous connaissez la frimousse d’Edward James Olmos car le monsieur est ce qu’on appelle un habitué des seconds rôles. Un peu au cinéma dans « Blade runner » (version 1981 et 2017) par exemple mais surtout à la télévision où sa carrière force le respect.

De « Kojak » en 1975 à « Narcos » en 2017, l’acteur a traversé 40 ans d’histoire du petit écran dans des séries comme « Miami vice », (qui lui vaudra d’ailleurs un Golden Globe du meilleur second rôle en 85), mais également « Hill street blues », « The west wing », « Battlestar galactica », « Dexter », « Agents of S.H.I.E.L.D » et il a même eu l’honneur de prêter sa voix à un des personnages des Simpsons... Dans « The devil has name », l’acteur-cinéaste aborde le thème de la pollution des terres agricoles, (et donc de leurs propriétaires-habitants), par des industries sans scrupules. Une question sociétale qui prend heureusement années aprés années une place importante dans les scénarii. En 2019, « Dark waters » de Todd Haynes racontait le combat, vrai là aussi, d’un avocat défendant la cause de paysans intoxiqués par un puissant groupe chimique. Bataille également menée par George Clooney dans « Michael Clayton » de Tony Gilroy en 2007 ou chez nous par Edouard Bergeon dans « Au nom de la terre » en 2019 avec Guillaume Canet dans le rôle d’un paysan acculé au suicide par la frénésie productiviste...

Et puis n’oublions pas que certains des monstres de cinéma les plus terrifiants sont eux aussi nés de la folie polluante des hommes : c’est le cas de « Godzilla », gros lézard nucléaire en colère ou de la bestiole de « The host » de Bong Joon Ho, créature issue de rejets toxiques dans une rivière sud-coréenne...