DÉBARQUEMENT IMMÉDIAT !

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Vous connaissez le principe de la personne au mauvais endroit au mauvais moment ? Un peu comme tatie Clara, coincée au bureau avec Kevin (son radiateur) alors qu’elle était faite pour régner sur un empire comme la reine de Saba... C’est exactement ce qui va arriver à José Fernandez dans le film de Philippe de Chauveron que vous allez maintenant regarder.

José est policier de l’air et des frontières. Son quotidien, c’est de raccompagner des sans-papiers entrés illégalement en France dans leurs pays d’origine. Un boulot difficile qui se complique en plus dans son intimité puisque sa femme supporte de plus en plus mal ses absences... Jusqu’au jour où José tombe sur Karzaoui, supposé réfugié Afghan mais peut-être plutôt Algérien roublard bien décidé à le duper.

Ce tandem forcé va prendre l’avion mais une brusque tempête va décider de rebattre les cartes en les faisant se poser à Malte... Ary Abbitan et Medi Sadoun forment ces compères 2.0, dans une comédie familiale signée par le réalisateur de Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES COMPERES (Deux variantes du même thème : l'association de deux personnes qui n'ont rien en commun ni rien à faire ensemble. Et pourtant !) ou encore SAMBA (Les sans-papiers ne sont pas qu'une expression tirée des actualités. Ils révèlent une réalité de nos sociétés dont le cinéma s'empare peu à peu, y compris par le biais de la comédie...).

La vie d’un réalisateur peut être parfois totalement bouleversée à la sortie d’un film. Certains qui croyaient devoir changer de vie à force de trop d’échecs connaissent enfin le triomphe et repartent pour un demi-siècle derrière une caméra. C’est ce qui est arrivé à Claude Lelouch en 1966 avec Un homme et une femme... D’autres sont au fait de la gloire mais subissent un terrible revers et jamais plus ne connaîtront le succès, gardant à jamais la réputation de génie maudit. C’est la mésaventure subie par Michael Cimino après le fiasco de La porte du paradis en 1980...

Le destin de Philippe de Chauveron a basculé au printemps 2014. En avril de cette année-là sort sur les écrans une comédie que personne, ou presque, n’a vu venir : Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?. L’histoire d’un couple bourgeois qui voit une à une ses quatre filles épouser un beur, un Asiatique, un Noir et un juif, maris assez éloignés des a priori sociétaux de ces parents conservateurs. Le film va connaitre un succès fulgurant, pour culminer au final à près de 12 millions ½ d’entrées en France, obtenant également un vrai succès en Allemagne et en Espagne. Au générique, Christian Clavier et Chantal Lauby jouent les parents, entourés d’une nouvelle génération de comédiens pour qui aussi tout va changer. Medi Sadoun et Ary Abittan, (deux des gendres si peu idéaux de Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu), avaient jusqu’ici été remarqués au cinéma mais le carton de 2014 modifie leur statut.

Logique donc que Philippe de Chauveron ait eu envie de les retrouver en leur confiant les rôles principaux de ce Débarquement immédiat. Leur complicité à l’écran est évidente et leurs personnages comme taillés sur mesure. Cette bande-là fonctionne sur le même humour et les mêmes références : celle des comédies françaises des années 70/80, chères à Gérard Oury, Claude Zidi ou Francis Veber. Ary Abittan retrouvera d’ailleurs Christian Clavier dans un autre film signé de Chauveron : A bras ouverts...

Le contexte de ce film ne pouvait pas être plus actuel, les problèmes d’immigration étant au centre des discussions, il parviendra à le traiter avec réalisme, mais également beaucoup d’humour. A travers les pires clichés qui puissent exister, on nous dépeint la communauté ...

‘’A bras ouverts’’ peut être considéré comme une suite du film ‘’Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?’’, dans celui-ci, il y avait une famille catholique, française de souche et de droite qui devait apprendre à vivre avec ses 4 gendres qui ont une culture différente ...

Contrairement à la critique qui me précède, la bande annonce me donner très envie d'aller le voir, et ce que je comprends en lisant le pitch, c'est que ce film est une satire de la gauche caviar, celle qui donne des leçons de générosité depuis les beaux quartier. Les roms ...