DESTINATION PÉKIN !

en VOD

A force de vouloir épater les jolies oies et de faire le malin, le jars Peng s’est cassé une aile juste avant le départ pour la grande migration annuelle vers le sud. Tant pis ! Toute la colonie est partie sans lui, notamment la belle Jinjing, la fille du chef du groupe.

Peng se retrouve collé au sol avec bientôt deux canetons sur le dos. Eux non plus ne retrouvent pas leur famille. Tous les trois, Peng, Chao et Chi, vont braver le danger et traverser la Chine du nord au sud… à pied, puisqu’aucun des trois ne peut voler. Evidemment le voyage sera perclus de péripéties plus amusantes ou spectaculaires les unes que les autres.

Mais, une question demeure tout au long de ce périple. Parviendront-ils à dépasser les obstacles et finalement à retrouver les leurs ? Et qu’auront-ils appris de ce voyage? En sortiront-ils anéantis par la fatigue ou les difficultés, ou bien plus forts que jamais ? 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ENVOL DE PLOÉ (Encore une histoire de migration ratée pour un oiseau qui a du mal à voler. En Islande cette fois.) ou encore CHICKEN RUN (Un autre film d'animation très drôle avec des volatiles en personnages principaux. Mais, qui ne migrent pas cette fois.).

Film d’initiation, comme beaucoup de films d’animation, Destination Pékin traite comme la plupart des films ayant des oiseaux comme personnages principaux, de leur migration. Le thème qui permet de jouer à la fois sur plusieurs lieux géographiques, différentes ambiances  - le froid hivernal ou la torpeur et l’exotisme des tropiques, est un formidable enjeu de scénario-. En passant ainsi d’un monde à un autre, il se passera forcément quelque chose d’intéressant pour les personnages. Ce film-ci joue aussi sur ces mêmes ressorts… à son titre près. Pékin est loin d’être au sud de la Chine ! 

Qu’importe ! La capitale chinoise est à elle seule exotique. A vrai dire, ce titre a surtout l’intérêt d’évoquer le pays où ce film d’animation est ancré. La Chine donc. Et c’est loin d’être une évidence puisque c’est un Américain, Christopher Jenkins, qui réalise ce film à gros budget (40 millions de dollars) financé par la Chine mais produit par une société américaine. Ce n'est pas anodin. Depuis que le cinéma chinois s’est ouvert au monde, il accueille quelques tournages occidentaux sur ses terres qu’il finance généreusement à condition que le film mette en avant le pays d'accueil et qu’il en soit un vrai produit d’exportation. Ce qui concerne surtout les films à destination du jeune public. Philippe Muyl avait déjà testé la formule avec Le Promeneur d’oiseau en 2014, Jean-Jacques Annaud aussi avec Le dernier loup en 2015.

Cette fois-ci, c’est donc à l’américain Christopher Jenkins de relever le défi. Spécialiste des effets visuels, il a comme référence d’avoir travaillé sur Qui veut la peau de Roger Rabbit ? La petite sirène, Le Roi Lion ou Hercule. Pour son premier long métrage en tant que réalisateur, il a opté pour une pure comédie, pleine de gags, portée par des situations burlesques et des dialogues amusants. Ceux du héros Peng ont été confiés dans la version française au magicien-humoriste Eric Antoine que l’exercice qu’il découvrait a ravi. « Ce fut un moment ludique intellectuellement lors duquel j’ai beaucoup appris », a-t-il confié.