DEUX FILLES AU FBI

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C’est quoi au fait un métier d’homme ? Plombier : oui... Eboueur : plutôt en effet... Agent du FBI : ah non ! Dans le film qui va suivre, vous allez vous rendre compte que ces dames peuvent avoir autant, si ce n’est plus de qualités, que ces messieurs dans ce domaine.

Bon d’accord, les mésaventures du duo Ellie et Janis ne part pas exactement sur la bonne voie. Si la première a les qualités physiques, elle pêche un peu côté intellect. Mais comme c’est exactement l’inverse pour la seconde, tout devrait aller pour le mieux. Vous noterez l’emploi du conditionnel car évidemment, le film de Daniel Goldberg étant un polar lorgnant franchement vers la comédie, l’alliance du buldozzer à la cervelle de gallinacée et du tricycle à l’intellect d’Einstein va faire des étincelles !

Ingrédient supplémentaire à la réussite de cette pochade sans prétention, la muflerie des recrues mâles du Federal Bureau of Investigation, les tentatives de drague pas bien fines et une affaire d’otage en bouquet final...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ARME FATALE (C'est bien connu, les contraires s'attirent. Mettez côte à côte deux styles de policiers ou de policères qui n'ont rien à voir et vous obtenez deux comédies d'actions décapantes !) ou encore VERY BAD COPS (Le tandem Mark Wahlberg-Will Ferrell est au-delà de l'amateurisme, donc il n'a rien à envier à celui formé par Rebecca de Mornay-Mary Gross !).

Ah, ce bon vieux principe du buddy-movie, autrement dit ces films mettant en scène des personnages qui a priori n’ont rien à faire ensemble. Même si le cinéma en a usé et abusé, reconnaissons qu’on adore toujours autant ! De Laurel et Hardy à « Intouchables », de « Certains l’aiment chaud » à « Bienvenue chez les ch’tis », de « 48 heures » aux « Ripoux », bref de Hollywood à Bry-sur-Marne, c’est un ressort inusable.

Dans « Deux filles au FBI » que vous venez de découvrir, le concept cumule même deux composantes de base : le polar et la comédie. Même si le film ne risquait pas à sa sortie en 1988 de concourir pour les Oscars du meilleur scénario ou de la meilleure mise en scène, il s’appuie sur des recettes que Daniel Goldberg son réalisateur mettra à nouveau en œuvre ensuite, mais cette fois en tant que producteur, au générique de « Very bad trip » 1, 2 et 3 mais aussi de « Space jam », (film mêlant animation et prises de vue réelles avec la bande des Looney Tunes et Michael Jordan), ou « Date limite » avec un autre tandem, composé de Robert Downey Jr et Zach Galifianakis.

Eh tiens, puisque l’on parle de casting, vous aurez sans doute reconnu la ravissante blondinette qui interprète le personnage d’Ellie, l’aspirante agent du FBI, la plus physique de deux. Il s’agit de Rebecca de Mornay, révélée en 1983 dans « Risky business » aux côtés de Tom Cruise. Suivront d’autres gros succès au box-office comme « Runaway train », « Backdraft » et « La main sur le berceau », son classique, en 1992. Dans ce thriller haletant signé Curtis Hanson, (futur réalisateur de « L.A confidential » et « 8 Mile »), l’ange Rebecca se transforme en démon, dans la peau d’une fausse baby-sitter, veuve d’un gynécologue accusé d’attouchement sexuels, venue se venger d’une patiente de son défunt mari,  celle-là même qui  l’avait poursuivi et poussé au suicide. A revoir, histoire d’oublier que la suite fût moins glorieuse, jusqu’au très oubliable « American pie 4 »...