DIE : LE CHÂTIMENT

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Die est le premier film de Dominic James, réalisateur québécois qui s’est fait les crocs sur des clips vidéo (notamment pour Peter Frampton) et des publicités. Il s’est entouré de comédiens connus pour donner vie à un jeu macabre. Elias Koteas, acteur à la filmographie pléthorique, s’est laissé séduire par un rôle de policier torturé. On l’avait remarqué en ami des Tortues Ninjas mais, les cinéphiles le connaissent surtout pour sa participation aux films d’Atom Egoyan dont il est l’un des comédiens fétiches. Caterina Murino, sculpturale James Bond girl de Daniel Craig pour Casino Royale, est elle aussi l’affiche de ce thriller.
Les connaisseurs de cinéma canadien reconnaîtront aussi Emily Hampshire, l’une des héroïnes de Snow Cake de Mark Waters. Le scénariste Domenico Salvaggio a commencé à travailler avec Dominic James dès 2006 pour son court métrage Lotto 6/66. Il s’agissait déjà d’une histoire de jeu dans laquelle un homme était confronté à ses propres démons pour pouvoir toucher un prix d’un million de dollars à la Loterie nationale. Tous deux se sont livré à des recherches sur les jeux de hasard et sur les joueurs avant de se lancer dans le projet. Le titre « Die »  évoque à la fois le verbe « mourir » et le mot « dé » en référence au jeu mortel auxquels les héros doivent participer. Le film est également sorti sous le titre « Six » au Québec. Il a été présenté en avant-première mondiale au Festival Fantasia de Montréal, l’une des plus prestigieuses manifestations mondiales consacrées au cinéma fantastique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SAW (JAMES WAN) (Des inconnus sont contraints de participer à un jeu macabre par un tueur fou à lier.) ou encore 13 TZAMETI (GELA BABLUANI) (La roulette russe est au centre du suspense de ces deux films.).

Dominic James n’est pas le premier réalisateur à s’être passionné pour les jeux mortels sur fond de rédemption. Avant lui, James Wan et son complice Leigh Whannell ont abordé le sujet avec succès dès 2004 pour Saw dans lequel un psychopathe oblige des individus qui lui semblent ne pas apprécier suffisamment la vie à subir des épreuves atroces. Il a aussi pensé à Cube du Canadien Vincenzo Natali et au thriller 13 Tzamati de Gela Babluani, mais il se défend d’avoir voulu signer un film d’horreur. Le réalisateur a déclaré avoir souhaité mettre l’accent sur l’aspect psychologique de son récit et a donc décidé de limiter les effets spéciaux sanglants pour livrer un suspense plus proche d’Alfred Hitchcock que des délires gore des films de torture dans la lignée d’Hostel et de Saw.
Don Carmody a apprécié son approche ainsi que son talent pour tirer le meilleur parti d’un budget microscopique. Ce producteur, star au Canada, a participé au financement de nombreux succès dans son pays et aux Etats-Unis. Il a  travaillé sur Chicago de Rob Marshall ou Gothika de Mathieu Kassovitz. C’est parce qu’il avait envie d’impressionner ses fils adolescents, fans du genre, qu’il a décidé de se lancer dans la production de séries B horrifiques destinées aux jeunes avides de sensations fortes.  On lui doit des oeuvres inspirées de jeux vidéo telles que Silent Hill de Christophe Gans ou Resident Evil : Apocalypse d’Alexander Witt.
Il a également produit le film d’épouvante Esther de Jaume Collet-Sera et Assaut sur le Central 13 de Jean-François Richet. S’il aime donner leur chance à des réalisateurs européens sur le marché international, Carmody tourne le plus possible au Canada que ce soit à Toronto ou à Montréal où Die a été filmé en mars 2009. Il tient à mettre en valeur son pays d’origine et milite ardemment pour convaincre ses confrères étrangers de venir tourner sur place. Il estime, en effet, que sa contrée offre davantage de confort que les Pays de l’Est tout en offrant autant de facilités financières et des techniciens à la pointe du progrès.