GREEN BOYS

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André Breton a dit : « C'est peut-être l'enfance qui approche le plus de la “vraie vie”. » Au cinéma, ce qui approche le plus de la “vraie vie” c’est le documentaire. Aussi difficile de faire plus vrai que Green boys, documentaire d'Ariane Doublet dont les personnages principaux sont des enfants.

Green boys c’est l’histoire d’une rencontre et d’une amitié entre Alhassane 17 ans et Louka 13 ans. Le premier vient de Guinée. Le voyage pour arriver en Normandie et rencontrer Louka lui a pris 2 ans. Ensemble, les deux ados jouent au foot, pêchent à l’épuisette, montent aux arbres, se donnent des leçons de choses et bâtissent une cabane. Ensemble ils apprennent à se connaître et à partager leurs différences…

C’est donc Ariane Doublet qui a porté son regard bienveillant sur eux. Cette documentariste a étudié le montage à la Femis, fameuse école de cinéma française, où elle a étudié le montage avant de réaliser un premier court métrage documentaire en 1995 dans son village en Normandie. Sa terre de cinéma où elle continue depuis à travailler.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SUR LE CHEMIN DE L'ÉCOLE (Un autre film dont les enfants sont le sujet) ou encore COMMENT J'AI RENCONTRÉ MON PÈRE (Une émouvante comédie sur l'acceptation des migrants).

La France est une terre d’accueil. Et comme c’est aussi une terre de cinéma, les réalisateurs ont trouvé avec les migrants de bons sujets de fiction. En voici quelques beaux exemples à voir ou à revoir. Commençons avec des films dans lesquels il est aussi question d’enfance comme dans Green boys : La villa de Robert Guédiguian, où de jeunes migrants arrivés par la Méditerranée sont recueillis par Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin. Plus au nord, au bord de la Manche, il y a le jeune migrant africain héros de la comédie lunaire du finlandais Aki Kaurismaki Le Havre dans lequel on retrouve sa comédienne fétiche, Kati Outinen.

Dans Comment j’ai rencontré mon père émouvante comédie de Maxime Motte, il y a aussi un enfant d’origine africaine, adopté par François Xavier Demaison et Isabelle Carré, qui croit reconnaître son géniteur dans un migrant en transit pour l’Angleterre. Le héros de Welcome de Philippe Lioret veut lui aussi rejoindre l’Angleterre et pour ça veut traverser la Manche à la nage avec l’aide de Vincent Lindon comme entraîneur. Un thriller social qui vire au challenge olympique.

Et pour terminer cette petite sélection en beauté, je vous propose Deephan de Jacques Audiard qui a remporté la Palme d’or en 2015 et qui raconte l’histoire d’un Sri Lankais qui veut obtenir le statut de réfugié politique en France. A défaut, il a trouvé celui de héros cinématographique.