HANGMAN

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On connaît les codes du « Home invasion movie » - dans lequel l’intégrité d’un foyer est violée par des intrus sanguinaires - et encore mieux ceux, très éculés, du found footage – qui consistent à mimer un film amateur témoin d’un massacre ou d’une catastrophe alors qu’évidemment, c’est du flan. Hangman met un coup de pied dans la fourmilière.

Car c’est du côté du méchant que le film se raconte. C’est lui qui va installer d’indiscrètes caméras pour épier les Miller, une famille chez qui il s’est introduit, dont il a vandalisé la maison qu’il hante toujours en secret car contrairement à ce que pensent ses victimes, le loup est toujours dans la bergerie.

Adam Mason, spécialiste de l’horreur à petit budget et réalisateur du fameux The Devil’s Chair, trousse ici un film redoutable et cauchemardesque, plein d’images iconiques à faire froid dans le dos. Si vous aimez les films d’horreur, vous savez quoi faire.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE STRANGERS (Dans The Strangers, une famille est terrorisée chez elle par des inconnus masqués...) ou encore PARANORMAL ACTIVITY (Produit avec un budget minime, Paranormal Activity a popularisé l'utilisation des images de vidéosurveillance dans le cinéma d'horreur américain.).

Le réalisateur Adam Mason a trouvé sa vocation grâce… au fameux Franck le monstre de Hellraiser ! Plus particulièrement à son interprète Oliver Smith, qui n’était autre que le père de sa petite amie de l’époque. Mason, originaire du fin fond de l’Angleterre, ne savait absolument pas que le cinéma s’étudiait. Or c’était son rêve de travailler soit dans les effets spéciaux, soit dans la réalisation. Mais il avait toujours pensé que c’était un rêve inaccessible. Grâce aux lumières et à l’expérience de Smith, il s’est inscrit à la London International Film School. « Cette rencontre m’a permis de réaliser que les rêves pouvaient devenir réalité et cela a probablement défini ma future carrière », explique-t-il.

Adam Mason et Simon Boyes ont emménagé à Los Angeles en 2006 et même s’ils ont toujours tourné du cinéma d’horreur à petit budget, ils ont finalement du trouver des jobs un peu plus réguliers et payants. Ils ont travaillé comme scénaristes chez BlumHouse, la fameuse boîte de production de Jason Blum qui fait dans le très petit budget et à qui l’on doit par exemple les franchises Insidious et American Nightmare ou encore Get Out. Mason avoue en avoir tiré une certaine expertise de ce qui fonctionne dans le cinéma d’horreur de studio et de ce qui ne marche absolument pas.

C’est parce que Jeremy Sisto, le réalisateur Adam Mason et le scénariste Simon Boyes étaient amis depuis une collaboration sur un projet vidéo musical que l’acteur a accepté de jouer dans Hangman mais également de le produire. Il avoue tout de même que de longues conversations sur leurs intentions ont été nécessaires pour qu’il comprenne ce que les deux auteurs avaient en tête : « C’est parce que je ne suis pas très expérimenté en cinéma d’horreur », dit-il. Ce à quoi on oppose une filmographie qui a multiplié les expériences horrifiques : les excellents May et Détour Mortel en 2002 et 2003, The Thirst en 2006 et The Door en 2016 notamment.