HOTEL BY THE RIVER

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Depuis ce nouveau millénaire, on peut dire que le cinéma Sud-Coréen a fait une percée extraordinaire, dans les Festivals, auprès des cinéphiles et même dans le cœur du grand public, comme l’a prouvé Parasite. Au fil des films, on a pu découvrir à quel point cette cinématographie est riche et variée, allant de Park Chan-wook à Bong Joon-ho en passant par Hong Sang-soo, le cinéaste poète.

Dans Hotel by the river, il filme en noir et blanc un vieux poète, qui loge dans un hôtel au bord d’une rivière, où il fait venir ses deux fils, pensant que sa fin est proche. Dans le même hôtel une jeune femme qui a été trahie par l’homme qu’elle aimait a demandé à une amie de la rejoindre. Tous vont se rencontrer…

Dans Hotel by the river, on retrouve dans le rôle du vieux poète Ki Joo-bong déja vu dans des films de Hong Sang-soo comme Night and day, Ha ha ha ou Un jour avec un jour sans, JSA ou Sympathy for Mr. Vengeance de Park Chan-wook ou The spy gone north de Yoon Jong-bin. Et dans celui de la femme trahie, Kim Min-hee, l’actrice de Le jour d’après ou La caméra de Claire, deux autres films de Hong Sang-soo ou Mademoiselle Park Chan-wook.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE FACTEUR (L'histoire de l'amitié entre le poète Pablo Neruda et un facteur) ou encore SHINNING (L'histoire d'un écrivain gardien d'un hôtel pendant la morte-saison.).

Fils d'un officier de l'armée sud-coréenne et d'une employée de maison de production cinématographique, Hong Sang-soo a découvert le cinéma en regardant des films hollywoodiens à la télévision. Mais c’est à 27 ans, après avoir fait des études de cinémas à l'université de Chungang, à Séoul, puis au College of Arts and Crafts de Californie et à l'Art Institute de Chicago, qu’il a découvert - alors qu’il vivait en France - Le Journal d'un curé de campagne de Robert Bresson, film qui l’a convaincu de se tourner vers un cinéma plus narratif après des courts métrages expérimentaux.

En 1996, il a réalisé son premier long métrage, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits suivi deux ans plus tard par Le Pouvoir de la province de Kangwon. Ces deux premières œuvres, tout comme La Vierge mise à nu par ses prétendants qui a suivi, ont été saluées par la critique et primées dans les festivals internationaux.

Sa réputation étant faite, Hong Sang-soo a alors disposé de moyens plus confortables pour Turning gate coproduit par le français Marin Karmitz, film dans lequel le réalisateur a affirmé son style et ses thématiques. L'alcool et le sexe tenant une large place dans son cinéma, qui mêle poésie et trivialité, abstraction et crudité, mélancolie et humour. Depuis il a tourné 20 longs métrages dont La Femme est l'avenir de l'homme en 2004, HA HA HA en 2010 ; Matins calmes à Séoul en 2011 ; ou In Another Country et La caméra de Claire avec Isabelle Huppert. Ce qui en fait le plus prolifique des cinéastes sud-coréens.

Hotel by the river est un film étrange, presque en apesanteur dans ce décor unique d'un hôtel au bord de la rivière Han, recouvert de neige où les histoires de chacun semblent se terminer. Il est ainsi possible d'y trouver un essai poétique sur la mort à venir ; se réconcilier ...

D'apparence, le dispositif est assez simple : Un hôtel où vont se croiser cinq protagonistes dont trois de la même famille, les retrouvailles ou rencontres vont laisser place à d'autres sentiments et réflexions, ainsi qu'une poésie se mêlant doucement à la mélancolie. ...

Extrait d'un dialogue entre deux personnages féminins, dont l'un bien entendu interprété par Kim Min-hee : « - Un réalisateur de films ? Quel genre de films ? - Tu dois pas le connaître. C'est pas trop ton style. Mais son dernier a bien marché. Enfin, pour ce genre de ...