HÔTEL NORMANDY

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Séduisante quadra, Alice a tout pour elle. Sauf l’amour. Depuis que son mari est mort, elle a décidé de ne pas le remplacer et elle éconduit tous les hommes qui l’approchent. Ses copines, elles, voient les choses autrement et veulent qu’elle refasse sa vie. En lui offrant un séjour dans un palace de Deauville, elles lui organisent également une rencontre avec un homme. Mais c’est avec un autre que la rencontre sera déterminante.

Entre imprévus en quiproquos, le triangle amoureux de cette comédie romantique réunit Helena Noguerra, face à Eric Elmosnino, l’interprète de Gainsbourg, vie héroïque, et Ary Abittan, un comédien venu du one-man-show, et vu notamment dans Tout ce qui brille. Derrière la caméra, c’est un amateur de comédies romantiques qui officie : Charles Nemes. « Je crois avoir une des carrières les plus étranges, je dirais même disloquées, du cinéma français, résume lui-même le réalisateur. Je ne vois pas qui d’autre compte à la fois, dans sa filmographie, un film aussi loufoque que La Tour Montparnasse infernale et une austère soirée Arte sur Primo Levi ! »

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'AMOUR C'EST MIEUX À DEUX (Une comédie romantique autour d'une rencontre arrangée) ou encore TABLEAU D'HONNEUR (Une réalisation de Charles Nemes également interprétée par Eric Elmosnino).

Pour le réalisateur Charles Nemes, l’originalité de cette comédie romantique vient du fait que « c’est l’héroïne qui prend son destin en main. C’est elle qui fait la conquête de l’homme, ce qui est assez rare, souligne-t-il. De plus, il y a dans ce film une abondance de rôles féminins inhabituelle pour le cinéma français. Les femmes ont de vraies relations entre elles, avec des amitiés fortes que l’on prête plus généralement aux hommes. » Autour d’Helena Noguerra, pour la première fois de sa carrière dans un premier rôle, il a fait appel à Frédérique Bel et Anne Girouard, deux des comédiennes de son film précédent Au bistrot du coin.

L’Hôtel Normandy à Deauville entretient des liens privilégiés avec le cinéma : Un homme et une femme de Claude Lelouch, Je suis timide… mais je me soigne de Pierre Richard, La Confiance règne d’Etienne Chatiliez ou encore Coco avant Chanel d’Anne Fontaine, parmi d’autres, y ont été tournés en partie. Et le palace qui donne son titre au film constitue presque un personnage à part entière. Eric Elmosnino en garde un très bon souvenir : « On était dans cet hôtel un peu comme dans notre maison, raconte-t-il,  on y mangeait, on y buvait, on y tournait, on y vivait. Le cadre est effectivement l’un des personnages du film. On était presque comme en famille. Je pense que cette proximité sert le film. On s’est aussi beaucoup amusés à jouer sérieusement ».

Et manifestement, l’ambiance sur le plateau était très agréable. « Ary, Helena et moi jouions sur des notes assez différentes, ajoute Eric Elmosnino. Chacun avait sa partition particulière. Ary se moquait de moi en me disant que j’avais l’air de jouer dans un film de Desplechin… Moi je lui disais qu’il ressemblait à Aldo Maccione dans Pizzaiolo et Mozzarel !. » Certaines scènes ont pourtant été plutôt délicates. Et Eric Elmosnino n’a pas oublié une certaine virée en voiture. « Lorsque j’emmène Helena voir les lumières au bord de la mer. On en a bien bavé ! La pluie tombait en rafales violentes avec un vent à tout arracher. On était censés contempler le  paysage avec romantisme, mais pour des raisons techniques la voiture tournait le dos à la mer et on regardait l’équipe au milieu des projecteurs… On a bien rigolé, mais on a été obligés d’y retourner le lendemain lorsque le temps s’est calmé ! »