INSIDE

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Entre thriller sentimental et film de maison hantée, Inside mêle les genres avec un plaisir évident. Pour profiter à fond du mystère entretenu par le film, évitez d’en lire un résumé trop complet : il vous suffit de savoir qu’une jeune femme disparaît mystérieusement, que son amoureux ne tarde pas à la remplacer et même à installer sa nouvelle conquête dans la maison qu’il partageait avec son ex. Au programme : atmosphère pesante et twist ingénieux à mi-parcours !

Conçu comme un huis clos éprouvant, ce film est signé Andrés Baiz, scénariste et réalisateur colombien repéré avec Satanas, un polar ambitieux plusieurs fois couronné dans les festivals, et candidat officiel de la Colombie à l’Oscar du Meilleur film étranger en 2008.

Inside exploite les recettes classiques du film de genre pour mieux évoquer la jalousie et l’envie au sein du couple. Selon son réalisateur, le film est même "une sorte de mise en garde, il montre les risques qu'il y a à vouloir tester l'amour de son conjoint à tout prix". Vous voilà avertis !Dernière petite mise en garde avant de vous précipiter sur Inside : comme son titre le suggère, il est beaucoup question d’enfermement dans ce film. Les claustrophobes pourraient souffrir…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BURIED (L'enfermement est au coeur de ces deux éprouvants films d'angoisse.) ou encore PORFIRIO (Le film signé Alejandro Landes, colombien, a lui aussi pu se monter grâce à une coproduction avec l'Espagne.).

Thriller hitchcockien – on pense notamment à Fenêtre sur cour - Inside rejoint la longue série des huis clos au cinéma, sous-genre à part entière du film d’angoisse. Outre les immenses classiques que représentent Shining et Alien, on se souvient du Cube de Vincenzo Natali, un modèle du genre, ou plus récemment de Buried, signé Rodrigo Cortes. Elément essentiel à tout bon film de genre, la musique d’Inside est signée Federico Jusid, à qui l’on devait déjà la bande originale de Dans ses yeux, Oscar du Meilleur Film étranger en 2009. Ce sont trois vedettes du cinéma hispanophone qui se partagent l’affiche d’Inside. On reconnaît notamment Martina García, une actrice colombienne révélée dans Rabia et le séduisant Quim Gutiérrez, trentenaire espagnol découvert en 2007 dans Azul.

C’est d’ailleurs à la faveur d’une coproduction espagnole qu’Inside, projet techniquement ambitieux, a pu se tourner après quatre ans de développement. Quant à Andres Baiz, il a multiplié les métiers du cinéma avant de se lancer dans la réalisation. Formé à New York dans les années 90, il a produit quatre courts métrages d'horreur avec le réalisateur français Raphael Nadjari. Il a ensuite enchaîné avec la production de longs métrages signés Martin Scorsese, Ben Stiller ou encore Matthew Barney avant de faire un petit détour par la critique cinématographique. Il a finalement attaqué la réalisation en 2004, d’abord avec un documentaire, Jim, puis un court métrage, Hoguera, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs. Inside n’est donc que son deuxième long métrage, réalisé après le succès de Satanas.

C'est grâce à l'excellent bouche à oreille que je suis allé voir ce film hispano-colombien. Sorti sans promotion dans l'indifférence générale et la même semaine que le nouveau Woody Allen et l'homme-araignée, le film semble malgré tout trouver son public. La salle était ...

En Colombie, un chef d'orchestre perd la trace de son épouse qui le soupçonne d'avoir une liaison. Il rencontre une ravissante serveuse dont il tombe amoureux et noue avec elle une nouvelle relation. Celle ci s'installe dans la maison dans laquelle le couple avait emménagé ...

Je plains ceux qui ont vu la bande-annonce ou ne serait-ce qu'avoir lu le synopsis avant de voir le film, ça doit vraiment gâcher le plaisir du visionnage. L'histoire est originale et la réalisation sait maintenir une certaine tension, surtout dans la 2ème partie du film. Le ...