JIMI HENDRIX

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C’est ce qu’on appelle une comète. James Marshall Hendrix , plus connu sous le nom de Jimy Hendrix, né le 27 novembre 1942 à Seattle disparu le 18 septembre 1970 à Londres, est mort jeune et célèbre. A-t-il fait un beau cadavre ? Probablement pas, mais pour toute une génération ce cadavre est exquis. C’est celui du plus grand guitariste moderne, un génie le mot n’est pas trop fort quand on sait qu’il n’a acquis sa première guitare qu’à l’âge de 15 ans et qu’il est mort d’overdose deux mois avant ses 28 ans. « Jimi Hendrix story » film documentaire de Joe Boyd retrace en 1973 cette sublime destinée trois années après son issue prématurée. La légende, alors ne faisait que commencer. Attendez vous à voir dans leur insolente jeunesse quelques figures de l’épopée : des comparses de Jimi, comme les batteur Buddy Miles et Mitch Mitchell, et des rock stars du calibre de Little Richard, Mick Jagger, Lou Reed et Eric Clapton. Côté musique les extraits des concerts mythiques comme Monterey (juin 67 ), Woodstock (aout 69), ou l’île de Wight (août 70) nous replongent dans le métal en fusion d’une guitare en constante surchauffe. On voit aussi dans un document rare et incroyable le Jimi Hendrix Experience au Marquee Club à Londres. Alors il est temps de pousser le volume à fond.

 
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Jimi portait donc le nom de sa maman disparue en 1958. Quand à Al, son papa, dont l’intervention dans le film est assez bouleversante, il est mort en 2002 à Seattle à l’âge de 83 ans. On oubliera charitablement qu’il a élevé le gamin à la trique, même s’il lui a offert son premier ukulélé. Ce film donc porte d’autres morts que celles de Jimi. Les plus célèbres étant les musiciens d’Hendrix. Les deux batteurs d’abord, qu’on voit interviewer: Buddy Miles le grand black qui tenait les caisses dans le Band of gypsies, ainsi que le prodige Mitch Mitchell batteur blanc de l’Experience. Ironiquement ces deux hommes sont morts la même année 2008, l’un en février, l’autre en novembre. Si l’on ajoute que le bassiste de l’Experience Noel Redding nous a aussi quitté en 2003 on voit en quoi ce film, le premier d’une longue série, pose la première pierre de la légende. Il fut réalisé par une personnalité importante de la scène anglaise, Joe Boyd. Bien qu’américain l’homme écuma le londres des sixties et produisit les premières sorties de groupe comme Soft Machine et Pink Floyd. Après le film sur Jimmy il retournera aux Etats-Unis et à l’industrie musicale en fondant son propre label Hannibal, qui produira entre autre le groupe REM.
Comme tous les génies disparus trop tôt Jimi Hendrix reste porteur d’une éternelle jeunesse et c’est là sa revanche posthume. Trente cinq ans après, voir Mick Jagger plein de morgue adolescente, vautré devant sa toile de Jouy, Lou Reed avec sa tête de galopin ou même Little Richard avec sa cape de superhéros nous rappelle du temps l’irréparable outrage comme disait le poète. Et comme Hendrix le dit dans Purple Haze : Scuse while I kiss the sky. Excusez moi pendant que j’embrasse le ciel.