JOKER

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Jason Statham n’est pas un grand acteur. Ce n’est pas non plus ce qu’on lui demande. En dépit de quoi, depuis près de vingt ans, que son nom apparaisse au générique et vous saurez à quoi vous attendre. Vous en aurez même pour votre argent, si vous ne méprisez pas les films A.B.C. : Action-Baston-Cascades. Joker appartient à cette catégorie-là. En prime, c’est un bon soldat. Pour paraître encore plus affûté que d’habitude, il s’est soumis à un régime épinards-riz noir à la demande de son réalisateur.

L’intrigue se déroule à Las Vegas et Statham y joue en ancien marine, reconverti dans la protection rapprochée et addict au jeu. Le reste est un peu à l’avenant, juste une histoire de vengeance, prétexte pour notre héros patibulaire à divers numéros de savate bien ajustée. Et suffisamment réalistes et violents pour que le film ait été interdit aux moins de 12 ans.

Joker est l’adaptation d’un thriller de William Goldman qui avait déjà eu droit à une adaptation au cinéma, en 1985, avec Burt Reynolds. A l’origine de cette nouvelle version, c’est au grand Brian de Palma qu’avait été confié le projet. Et puis le britannique Simon West a hérité du bébé. Il avait déjà dirigé Jason dans Le Flingueur (2011) et dans Expendables 2 : Unité spéciale (2012).

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CASINO (Parce que Las Vegas et ses mafias se prête bien aux histoires de vengeance) ou encore MARATHON MAN (Parce que l'auteur du classique de John Schlesinger, William Goldman revient au cinéma avec l'adaptation de son roman Heat).

Petite devinette pour commencer : savez-vous où à été tourné Joker ? Oui ? Non ? A Las Vegas ? Et bien pas du tout, c’est à la Nouvelle-Orléans que Simon West a reconstitué son enfer du jeu. West est le typique réalisateur anglais, école Tony Scott, passé par la mise en scène de spots de pub et repéré ensuite par Hollywood. En 1997, il dirige Les ailes de l’enfer avec une autorité et une réussite qui interpelle. D’autant que le budget état lourd, le scénario bourrin et le casting de stars assez impressionnant (Nicolas Cage, John Cusack, John Malkovich).

Trois ans plus tard, Simon West faisait d’Angelina Jolie une héroïne de jeu vidéo tout à fait fréquentable, dans Tomb Rider. Depuis, il a alterné le pire et le meilleur. Terreur sur la ligne reste son dernier carton au box-office avec 110 millions de dollars, pour un budget de 15. Rien à dire.

Un mot sur l’un des seconds rôles du film : Stanley Tucci. Ce quinquagénaire au regard placide est l’un des « supporting actors » du cinéma américain les plus invariablement performants. Il suffit de quelques scènes à cet acteur italo-américain pour qu’on se souvienne de lui, mais pas forcément de son nom. Dans Le diable s’habille en Prada, il était l’associé de Meryl Streep. Il peut tout jouer. Il avait débuté dans L’honneur des Prizzi, devant la caméra de John Huston. Pas mal comme baptême, non ?

Des fois, cela fait clairement du bien de se mater un bon petit film d'action, même un bon petit film d'action de merde. Tant qu'il y a de l'action, c'n'est pas grave, on s'en moque un peu du niveau du film. Sauf que non, pas du tout. Après, cela ne concerne que ma personne, ...

Bonjour chers internautes ! La première fois que j'ai regardé ce film, je devais être en train de me taper la filmographie de Statham (calmez-vous avec vos à priori !). Bref, je m'attendais à un gros film de bourrin... Mais j'ai franchement déliré. Le personnage principal, ...

(...) A défaut d’être l’actioner bourrin attendu, JOKER se dresse plutôt comme un polar dramatique qui prend le temps de poser une ambiance et de présenter son personnage qui devra faire face à différentes épreuves. Las Vegas a beau être une ville éminemment lumineuse ...