KICK-ASS 2

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En 2010, Kick-Ass, film de superhéros sans véritable superpouvoir, s’était fait remarquer par son pas de côté. Dans ce deuxième volet, tourné trois ans après, on retrouve la plupart de ses personnages comme les comédiens qui les avaient créés. Chloë Grace Moretz et Aaron Taylor-Johnson reviennent en tête d’affiche tandis que Jim Carrey rejoint le casting dans le rôle du Colonel Stars and Stripes, un personnage inédit qui réunit en quelque sorte le Colonel Stars et le Lieutenant Stripes de la BD.

Mindy, alias Hit Girl, et Dave, alias Kick-Ass, ont quelques années de plus et, tout en gardant intact leur désir de justice, ils se découvrent des préoccupations caractéristiques de l’adolescence. Jeff Wadlow, le scénariste et réalisateur de ces nouvelles aventures, revendique clairement cet aspect absent de la BD : les héros sont à l’âge où on veut savoir qui on est vraiment.

Wadlow, qui avait mis en scène Never back down, se définit comme un fan absolu de BD et un grand amateur de films de superhéros. Son projet était d’aller encore plus loin dans l’équilibre entre l’action, l’humour et l’émotion du premier volet. Il tient son programme jusqu’à la dernière seconde : les spectateurs qui auront la patience d’attendre la fin du générique final se verront récompensés par un gag ultime.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver KICK-ASS (Le premier volet adapté de la BD.) ou encore MY MOVIE PROJECT (Chloë Grace Moretz et Christopher Mintz-Plass se donnent la réplique dans un des sketches).

Si l’on en croit le réalisateur Jeff Wadlow, Kick-Ass n’a pas eu immédiatement de suite parce qu’il était impensable de confier le rôle de Hit Girl à quelqu’un d’autre que Chloë Grace Moretz, censée incarner une héroïne de 11 ans. Or, le temps passant, la comédienne ne risquait pas de jouer une fillette alors qu’elle se métamorphosait. Le parti pris du scénariste et metteur en scène a  donc été de ne pas figer le personnage dans l’enfance et d’intégrer le fait que les années passent et apportent de nouvelles situations. En termes de combat, cela donne d’ailleurs une autre approche. Si dans le premier volet les bagarres ont un côté un peu fantastique pour atténuer le fait qu’une enfant de 11 ans tue des gens, ici elles se veulent plus réalistes.

Jim Carrey a dû donner des sueurs froides aux chargés de promotion de cette production. Le comédien a déclaré peu avant la sortie qu’il avait tourné Kick-Ass 2 un mois avant la tuerie de l’école primaire de Sandy Hook, au triste bilan de 26 morts, et que, depuis, en toute bonne foi, il ne pouvait pas supporter ce degré de violence. Présentant ses excuses aux membres de l’équipe, il a ajouté qu’il n’avait pas honte du film mais que les récents événements l’avaient amené à une prise de conscience. Mark Millar, le créateur de la BD, n’a pas manqué de réagir. Se référant notamment à Tarantino, Peckpinpah, Scorsese ou encore Eastwood, il a souligné que Kick-Ass 2 évite de sombrer dans la violence gratuite et s’intéresse plutôt aux conséquences de la violence.

Quoi qu’il en soit, ce qui est sûr c’est que dans la bande des superméchants, Mother Russia ne passe pas inaperçue. Olga Kurkulina, qui prête au personnage son mètre quatre-vingt huit pour 90 kilos de muscles, est née en Ouzbékistan et ne parle pas un mot d’anglais. Un interprète était donc présent sur le plateau pour traduire les indications du réalisateur. Jeff Wadlow s’avoue d’ailleurs très admiratif de la ténacité et de l’endurance de la jeune femme dont c’était le tout premier film. Toute adepte du bodybuilding qu’elle est, il lui fallait en effet déambuler juchée sur des bottines à talons, douze heures par jour, et enchaîner les scènes de bagarre. La comédienne a résisté stoïquement à cette torture et ne s’est jamais plainte.

Jeff Wadlow propose un Kick-Ass 2 délirant, de moins bonne facture que le premier épisode, mais qui conserve son intérêt, principalement en tant que divertissement, grâce à son humour et ses scènes de combat jouissives. La saga Kick-Ass est parvenue à se créer une véritable ...

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Cette suite est la dernière bête noire de la presse spécialisée, pour quelles raisons ? Les mêmes que pour son prédécesseur. Bizarrement, je ne me suis pas précipité pour voir Kick-Ass 2 dans une salle obscure. Une appréhension de prime d'abord, que j'ai finalement atténué. ...