L'ENGAGEMENT 1.0

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Deux ans avant les attentats du B
ataclan, le scénariste et réalisateur Stéphane Guenin a mis en scène L’ENGAGEMENT 1.0 en s’inspirant de son expérience de criminologue et d’ancien avocat qui l’a amené à approcher les services de renseignement français. 

C’est donc en connaissance de cause qu’il décrit un interrogatoire situé dans les locaux de la Sous-direction anti-terroriste à Levallois, où une équipe de policiers se relaient pour tenter de faire parler un avocat soupçonné de travailler avec des terroristes. 

Il y a deux parties dans le film. D’abord un huis clos qui détaille la procédure appliquée dans le cas où un attentat est jugé imminent. Ensuite un épisode plus mouvementé à la campagne, où les surprises s’enchaînent, révélant un réseau compliqué de manipulations et de double jeu. A la fois thriller et étude documentaire, le film a distribué en France sous forme de projections-débats centrés sur le thème de la lutte anti-terroriste.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver GARDE À VUE (Pour le huis clos et l'incertitude du détective qui en l'absence de preuves, ne dispose que d'une durée limitée pour cuisiner le suspect.) ou encore LES PATRIOTES (Pour la complexité des opérations organisées par le Mossad pour lutter contre le terrorisme.).

Né en 1966 à Neuilly sur Seine, Stéphane Guenin a exercé plusieurs métiers après avoir obtenu son doctorat en droit, même si sa passion a toujours été le cinéma. Sa participation à une société de placement de produits l’amène à travailler sur des films comme GOLDENEYE ou TAXI. En 1999, il fonde sa compagnie de production et réalise quelques courts métrages avant de réaliser son premier long, LE 7e MENSONGE, une variation contemporaine de l’histoire de Barbe-Bleue. L’intrigue de L’ENGAGEMENT 1.0 lui vient de son expérience de criminologue et d’avocat dans un grand cabinet parisien, qui lui donne l’occasion de collaborer avec les services de renseignement français.

C’est sur cette base qu’il étudie le terrorisme international et la façon dont différentes agences se coordonnent ou non. Il se documente plus particulièrement sur le Mossad, Al Qaïda et les réseaux de soutien au terrorisme palestinien. De là, il élabore une intrigue basée sur des faits, en y ajoutant des éléments fictifs qui pimentent  le récit de façon inattendue. Parmi les participants à cette coproduction, on remarque la productrice France Berthou, venue au cinéma par le biais de son passage chez Air France, où elle s’occupait des relations et de la communication internationale. Avec Daniel Toscan du Plantier, elle a été à l’origine du premier festival du film français à Sarasota.

A partir de 1997 jusqu’en 2008, elle dirige la société de production Sofracima Films, avant de s’installer en indépendante. C’est à ce titre qu’elle a co-produit L’ENGAGEMENT 1.0.  Dans un style typiquement indépendant, le film a été réalisé à l’économie, et les prises de vues en extérieur témoignent de la nécessité de tourner envers et contre tout. A la fin de l’hiver 2013, le plan de tournage n’avait probablement pas prévu la tempête de neige historique qui a frappé la Normandie, le nord du bassin parisien, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais. Les températures sont restées négatives entre le 10 et le 13 mars, et c’est à cette époque que les extérieurs ont été tournés, aussi bien à Paris qu’à la campagne, où ont lieu les scènes d’action.