LA DERNIÈRE VIE DE SIMON

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On ne va pas se mentir, le fantastique en France reste un pan anecdotique de notre production cinématographique. Comme si les studios doutaient de l’appétit des spectateurs pour un genre qu’ils plébiscitent pourtant quand ce style de films nous vient d’Hollywood ! Raison de plus pour apprécier La dernière vie de Simon, le premier film de Léo Karmann.

Vous allez donc y suivre l’histoire de Simon, un enfant pas comme les autres… D’abord, Simon est orphelin et il est ballotté d’une famille d’accueil à une autre. Ensuite, ce gamin a un pouvoir secret : il peut changer d’apparence quand il le veut, simplement en touchant quelqu’un… Au-delà de l’aspect magique de la chose, le film montre aussi la difficulté de trouver son identité quand on est jeune et qu’il faut passer de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte.

Signalons au passage la performance des comédiens de La dernière vie de Simon : Albert Geffrier qui l’incarne enfant puis Benjamin Voisin, nouveau jeune premier prometteur du cinéma tricolore…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HARRY POTTER A L'ECOLE DES SORCIERS (L'enfance et son passage vers l'adolescence puis l'âge adulte n'est jamais facile à négocier, surtout quand en plus on a des pouvoirs extraordinaires !) ou encore THE PRODIGIES (Quand on est jeune et que l'on est différent des autres enfants, on peut soit faire avec, soit décider de se rebeller...).

Les enfants ont-ils des pouvoirs magiques et cachés ? Cette question qui est au centre de l’intrigue de La dernière vie de Simon a d’abord une traduction concrète dans la vie quotidienne de millions de parents : oui, nos enfants peuvent transformer un salon parfaitement rangé en champ de ruine à l’occasion d’un anniversaire. Oui, nos enfants réussissent à faire disparaitre l’idée même d’une soirée en amoureux en refusant de s’endormir. Oui, nos enfants parviennent à effacer des dossiers importants dans un ordinateur par la simple pression sur une touche de clavier… Alors dans le film de Léo Karmann, c’est de vraie magie dont il s’agit et ce concept du gamin doté de pouvoirs exceptionnels a plusieurs fois été abordé au cinéma.

Dans le registre du pur fantastique voire de l’horreur, citons de vrais morceaux d’anthologie : le petit Danny Torrance dans The shining de Stanley Kubrick, réveillant les esprits maléfiques de l’hôtel Overlook grâce ou plutôt à cause de ses pouvoirs télépathiques. Et l’adorable Regan dans L’exorciste, vous vous en souvenez ? Charmante enfant transformée en centrifugeuse à tête tournante par le démon Pazuzu, qui a pris possession de son corps et de son esprit… Plus souriant (et ce n’est pas bien difficile) signalons Golden child, l’enfant sacré du Tibet dans lequel Eddie Murphy est un policier chargé de retrouver un gamin aux pouvoirs divins, enlevé par une secte satanique dont le chef-démon veut répandre le mal sur la Terre…

Alors évidemment, vous ne pouvez pas rater la saga Harry Potter au cours de laquelle de dénommé Harry, fils de magiciens élevé par des humains, va devoir affronter pêle-mêle son passé, l’ignoble Voldemort et des créatures toutes plus bizarres les unes que les autres… Découvrez aussi The prodigies, film d’animation d’Antoine Charreyron, adapté du roman de Bernard Lantéric, qui raconte comment des gosses dotés de pouvoirs psychiques vont décider de se regrouper et d’unir leurs capacités inouïes pour se venger d’une société qui les a ignorés et meurtris…

Une tentative de fantastique à la française, plutôt réussie dans le genre fantastique basé sur une ambiance poétique et romanesque et non pas sur la peur , ce qui le rapproche assez du fantastique français de la période 40/45 (et des précédents littéraires français ...

Dans un cinéma français de plus en plus segmenté et baignant dans l'hérésie imbécile de l'immédiatement identifiable, La Dernière Vie de Simon a évidemment de quoi rafraîchir et dépayser. A première vue. On aura sans doute parlé de romance, ou encore d'influences ...

La Bretagne, terre d’imaginaire et de légendes. Une Bretagne littorale, terre à la rencontre de l’eau, parfois rongée par elle, qui crée alors des gouffres et des abîmes dévorateurs d’enfants happés par une course folle. Une terre frontière entre la vie et la mort, ...