LA LEÇON D'ALLEMAND

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On a souvent salué le rôle héroïque de ces hommes et de ces femmes embarqués dans l’aventure risquée et incertaine de la Résistance durant la seconde guerre mondiale... Dans tous les pays occupés par l’armée allemande, des anonymes se sont levés pour dire « non » et faire ce qu’ils pouvaient pour combattre l’ennemi... Dans le film qui va suivre, vous allez découvrir que cette résistance a également existé en Allemagne.

L’histoire racontée par Christian Schwochow est celle de Siggi Jepsen, enfermé dans une prison pour jeunes délinquants après avoir refusé d’écrire un devoir sur le thème « les joies du devoir ». Derrière les barreaux, il va se souvenir de son premier acte de rébellion : s’opposer à son père officier de police voulant appliquer la loi du IIIe Reich à l’encontre d’un peintre juif pourtant ami de la famille...

Adapté du roman de Siegfried Lenz, cette « Leçon d’allemand » est surtout un cours magistral sur le piège d’une violence à laquelle l’Humanité cède parfois, s’enfermant dans une mécanique implacable et fatale...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JOJO RABBIT (De quelle manière une enfance peut-elle survivre face à l'horreur de la guerre ? Les plus jeunes doivent souvent renoncer à leurs rêves, leurs espoirs et leur idée de la famille...) ou encore BLACKBOOK (Allemagne et Pays-Bas : deux nations qu'on n'imagine guère avoir résisté à la marche des nazis. Et pourtant...).

Les malheurs du jeune Siggi, jeté en pâture aux délires nazis et aux ravages de la guerre, vous aurons sans doute bouleversés. Saluons au passage la performance de l’acteur qui incarne le petit héros de « La leçon d’allemand » : Levi Eisenblatter... Il rejoint la longue et belle liste de ces personnages qui ont eu à subir des conflits majeurs à hauteur d’enfant. Victimes collatérales hébétées et traumatisées d’enjeux d’adultes qui les dépassent... Dans « Le vieil homme et l’enfant » de Claude Berri en 1967, un gamin juif parisien trouvait refuge au sein d’une famille grenobloise, retrouvant peu à peu sa foi envers le genre humain... « Un sac de billes » de Jacques Doillon en 1975 ou de Christian Duguay en 2017 adaptent le roman de Joseph Joffo, tiré de sa véritable histoire : comment deux frères juifs fuient Paris pour gagner la zone libre vers le sud de la France... Sur ce chemin d’exode, ces enfants de cinéma croisent parfois la route de sauveurs, au départ pas tout à fait bien disposés à leur égard. C’est le cas de « Monsieur Batignole » de Gérard Jugnot en 2002 où le comédien-réalisateur campe un boucher assez lâche et égoïste prenant sous son aile le petit Simon...

Alors il arrive également que les méchants l’emportent dans ces histoires de 7e art comme dans la grande Histoire. C’est le cas dans « Au revoir les enfants » de Louis Malle, inspiré de la propre vie du réalisateur, dans lequel des gosses juifs ayant trouvé refuge dans un établissement catholique vont être pris entre collaborateurs et résistants, certains le payant de leur vie...

La guerre de 39-45 n’est pas la seule à avoir inspiré le cinéma : dans « Empire du soleil », Steven Spielberg suit le petit James, fils d’un industriel britannique devenant prisonnier des Japonais à Shanghai après l’attaque de Pearl Harbor. Dans « Le labyrinthe de Pan »  Guillermo Del Toro se plonge lui dans les heures sombres du franquisme en Espagne pour nous parler d’un monde fantastique et effrayant qui menace une petite fille. Enfin dans « La vie est belle », Roberto Benigni transforme l’enfer des camps de la mort en jeu de rôle entre un père et son fils déportés...

Les années que Seggi se remémore - alors qu'il est enfermé dans un établissement pour jeunes délinquants - sont celles de son enfance pendant la dernière guerre dans un petit village au bord la mer du Nord et de ses dunes, dans le Schleswig-Holstein, pas très loin de la ...

En 1943, un jeune garçon est déchiré entre son obéissance à son père, policier consciencieux, et son affection pour son voisin, peintre considéré comme "dégénéré' par les nazis. Christian Schwochow figure sans aucun doute parmi les réalisateurs allemands les plus passionnants ...

C’est le réalisateur allemand Christian Schwochow qui adapte le roman de Siegfried Lenz, La Leçon d’allemand, paru en 1968 et vendu à 2,2 millions d’exemplaires. Le scénario a été écrit par Heide Schwochow, la mère du réalisateur. Ce drame historique allemand est ...