LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS

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Le réalisateur George Pàl a quitté sa Hongrie natale dans les années 30 pour s’installer à Berlin où il s’est spécialisé dans l’animation. Après avoir signé de nombreuses publicités mettant en scène des poupées aux Pays-Bas, il  s’est installé aux Etats-Unis en 1940 où il a continué à animer des marionnettes baptisées les Puppetoon. Il s’est imposé comme un pionnier dans le domaine des effets spéciaux et de l’animation image par image à une époque où les écrans de contrôles vidéo et les ordinateurs n’existaient pas. Les héritiers de H.G. Wells ont été si impressionnés par son travail de producteur sur La guerre des mondes de Byron Askin qu’ils ont proposé à Pàl d’adapter un autre livre du romancier. Le cinéaste a choisi La machine à explorer le temps qu’il a décidé de réaliser lui-même.

Pour dessiner la machine, Pàl et le directeur artistique Bill Ferrari ont utilisé une chaise de coiffeur qu’ils ont montée sur un traîneau à neige, l’un des jouets favoris de Pàl lorsqu’il était enfant. Le réalisateur s’est amusé à parsemer son film de petites plaisanteries. Sur la machine, on peut voir une plaque sur laquelle sont inscrits les mots « manufacturés par H. George Wells ».

La date à laquelle le héros arrive dans l’année 802701 est le 12 octobre, référence à la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Pal était un ami de Walter Lantz, le créateur du dessin animé Woody Woodpecker. Quand les pacifiques Elois font la fête dans le film, on peut entendre le rire du célèbre pivert en bruit de fond.

 
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Les effets spéciaux de Lamachine à explorer le temps ont valu à Gene Warren et Tim Baar de recevoir un Oscar en 1961. Ils ont de nouveau travaillé ensemble l’année suivante sur Jack, le tueur de géants de Nathan Juran. William Tuttle, qui a créé le maquillage des Morlocks, était l’un des maquilleurs les plus connus de la MGM. Il a reçu un Oscar créé spécialement pour lui pour les grimages de Tony Randall dans The 7 Faces of Dr. Lao, réalisé par George Pàl en 1964.  Le scénariste David Duncan n’a  pas été fidèle au livre original d’H.G. Wells puisqu’il a décidé que la fin du film serait optimiste. George Pal a longtemps rêvé d’en réaliser une suite, mais il n’est jamais parvenu à fournir un script qui donne satisfaction à la Metro-Goldwyn-Mayer qui détenait les droits du livre.  Le film est devenu un classique de la culture populaire auquel plusieurs réalisateurs ont rendu hommage. La machine est visible dans Gremlins de Joe Dante où elle figure à une convention à côté de Robby le Robot, star mécanique d’un autre grand moment de science-fiction, Planète interdite. 

Certains costumes de ce film réalisé en 1956 par Fred Wilcox ont d’ailleurs été réutilisés sur La machine à explorer le temps. En 1993, Time Machine : The Journey, moyen métrage dirigé par Clyde Lucas, mélange fiction et documentaire autour de l’œuvre d’H.G. Wells. Rod Taylor, Alan Young et  Whit Bissell y reprennent leurs rôles tandis que Michael J. Fox y fait une apparition pour parler de Retour vers le futur, autre film sur les voyages dans le temps. Un remake de La machine à explorer le temps a été signé en 2002 par Simon Wells, arrière-petit-fils d’H.G. Wells. Alan Young était le seul acteur du film de George Pal à y faire une apparition en fleuriste. Yvette Mimieux qui joue la jolie Weena n’était pas majeure quand elle a commencé le tournage. Elle a cependant travaillé comme une adulte et a fêté ces dix-huit printemps sur le plateau le 8 janvier 1960.

Comme elle avait acquis de l’expérience au fur et à mesure de la production, George Pàl lui a demandé de venir  retourner certaines scènes qui ne le satisfaisaient pas. Elle a ensuite poursuivi une carrière en dents de scie avec de grands films comme Les 4 cavaliers de l’Apocalypse de Vincente Minnelli et des apparitions dans des séries télévisées comme La croisière s’amuse.

Très au-dessus de son remake raté, cette première version du classique de H.G. Wells est un émerveillement de chaque instant. Les effets spéciaux surprennent pour l'époque et même si cela fait un peu kitsch aujourd'hui (surtout la machine), on se surprend quand même à ...

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