LA MAISON DU BONHEUR

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Premier film réalisé par Dany Boon, de son vrai nom Daniel Hamidou, bien avant Bienvenue chez les Ch’tis et ses vingt millions d’entrées en France, La Maison du bonheur est en fait la transposition à l’écran de sa propre pièce de théâtre La Vie de chantier. On y croise Charles Boulin, employé d’une société de crédit, chargé de traquer les clients débiteurs avant leur mise en faillite personnelle. Boulin est un homme radin qui à force de se faire traiter de tel par sa femme, décide afin de lui prouver sa générosité, d’acquérir une maison de campagne. Seulement voilà, quand on est chiche comme Boulin, on le reste. Et notre homme va s’appliquer à obtenir la maison en question au plus bas prix et à la remettre en état également aux moindres frais. Ce sera compter sans les escrocs auxquels il aura affaire et qui lui livreront au final une ruine en guise d’habitation.

En plus d’avoir écrit le scénario du film et de l’avoir réalisé, Dany Boon s’y est octroyé le rôle de Charles Boulin. Il s’est entouré de Michèle Laroque avec qui il avait déjà tourné dans Pédale dure de Gabriel Aghion, de Daniel Prévost, le contrôleur fiscal dans Le Dîner de cons de Francis Weber,  de Zinedine Soualem, vu dans Le Nom des gens de Michel Leclerc, de Line Renaud à qui Dany Boon fera appel une nouvelle fois pour jouer dans Bienvenue chez les Ch’tis, et de quelques autres que le réalisateur affirme avoir tous choisis personnellement et méticuleusement indépendamment de la taille du rôle qui leur était respectivement confié. Il raconte par exemple avoir auditionné plusieurs comédiens avant de choisir celui qui devait feindre une crise cardiaque dans une scène du film. "Tomber en se tenant le bras gauche, dixit Dany Boon, est tout un art. Et j’ai choisi le meilleur en la matière."

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN MILLION CLE EN MAIN (Comme "La Maison du bonheur", ce film de Henry C. Potter relate les mésaventures d'un couple qui rêve d'une maison idéale.) ou encore LE DINER DE CONS (Ce film écrit et réalisé par Francis Veber est également adapté de sa propre pièce de théâtre.).

Dany Boon s’est très fortement inspiré pour La Maison du bonheur, du film américain Un million clé en main, réalisé en 1948 par Henry C. Potter, avec Cary Grant et Myrna Loy. L’idée de base de l’un comme de l’autre étant celle d’un couple qui aura bien du mal à voir se concrétiser son rêve relatif à l’acquisition d’une maison de campagne.

Coproduit par Claude Berri, le scénario de La Maison du bonheur ne s’était cependant pas attiré la bienveillance de ce dernier lorsque Dany Boon le lui avait initialement envoyé. Le cinéaste raconte n’avoir même jamais reçu de réponse de la part du producteur, ce qui l’avait profondément déçu. Et comme la pièce de théâtre La Vie de chantier se jouait à Paris au même moment, Dany Boon invita Claude Berri à venir la voir puisqu’il s’agissait de la même histoire que le scénario du film, mais cela sans succès jusqu’au jour où  Berri apprit que Boon jouait déjà dans un film qu’il produisait. Il se déplaça alors au théâtre et à l’issue de la représentation, rendit visite à Dany Boon dans sa loge et lui posa la question suivante : Mais pourquoi donc ne faisons-nous pas un film de cette pièce ? Le tour était joué.

Le seul acteur, mis à part Dany Boon lui-même, à avoir participé à la pièce et au film est Zinedine Soualem. La raison à cela étant l’exigence des producteurs d’avoir dans le film des acteurs de cinéma connus du grand public.

Michèle Laroque qui joue dans le film le rôle d’Anne Boulin, l’épouse de Charles, avait vu la pièce au préalable et posa certaines conditions avant de s’engager sérieusement dans l’aventure. Notamment que son personnage soit retravaillé dans un sens plus moderne et surtout moins snob qu’il ne l’était dans la version scénique de l’œuvre. Dany Boon ne s’y opposa pas et peu de temps plus tard, il présentait à la comédienne une version de son scénario dans laquelle le personnage de l’épouse se voulait plus léger, plus intelligent et plus sympathique qu’auparavant. Michèle Laroque avoua par la suite que ce résultat dépassait en fait ses espérances et qu’elle se considéra particulièrement privilégiée tout au long du tournage d’avoir à défendre un aussi joli rôle.

Le film faisait au départ quatre heures, mais le bon sens de Dany Boon et de ses producteurs fit que le cinéaste ramena cette durée en fin de compte à une heure et quarante minutes.

Petits travaux à prévoirCandidats à l'accession à la propriété ?Désireux de goûter aux joies de la vie à la campagne ?Même si ce n'est pas le cas un film de Dany Boon, c'est souvent le bonheur de rire...Et une avalanche infernale de gags servie par trois humoristes ...

Une bonne idée départ qui est ensuite convenablement exploité jusqu'à son terme. C'est déjà un grand point positif, L'interprétation est très correcte mais si Boon semble rester sur sa réserve, Michèle Laroque est toujours aussi sémillante et le duo Sualem/Gamelon apporte ...