LE BAISER

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Le plan-séquence comme terrain d’exaspération de la durée, quand le désir de l’une monte et que la logorrhée de l’autre retarde et diffère les gestes d’amour attendus. La réussite du film de Yann Coridian réside notamment dans sa manière de placer le spectateur dans une position similaire à celle de la jeune femme interprétée par Sarah Le Picard : assis, en attente, impatient, exaspéré, spectateur impuissant lui aussi d’un monologue porté par un Malik Zidi d’une drôlerie inédite. Tandis que la nuit tombe, le baiser, libérateur, étiré au-delà de deux minutes, redonne l’initiative à la jeune femme et amène finalement la coupe, le film comme à bout de souffle (d’avoir trop parlé, d’avoir trop embrassé, d’avoir trop duré).

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN BAISER S'IL VOUS PLAIT (Le maitre moderne des variations amoureuse, Emmanuel Mouret, signe un film aussi autour du désir de se faire embrasser.).