LE GRAND JEU

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Le grand jeu est la fascinante adaptation du livre autobiographique Le grand jeu : Les mémoires d'une reine du poker déchue, publié par Molly Bloom en 2014. La jeune femme y raconte comment elle s’est reconvertie en organisatrice de parties de poker privées et clandestines après avoir dû renoncer à une place dans l’équipe olympique américaine de ski de bosses.

D’abord assistante d’un agent immobilier qui organisait ce type de parties avec ses amis de la jetset, Molly Bloom a rapidement eu l’occasion de voler de ses propres ailes, proposant les soirées poker les plus courues de Los Angeles, puis de New York. Les joueurs, triés sur le volet, étaient notamment des milliardaires texans, des mafieux new-yorkais, des sportifs internationaux, mais aussi des acteurs hollywoodiens de premier plan.

Parmi les célébrités citées par Molly Bloom elle-même, on retrouve par exemple Tobey Maguire, Leonardo DiCaprio, Ben Affleck, Matt Damon ou encore Macaulay Culkin. Tous les participants étaient capables de jouer et de perdre plusieurs centaines de milliers de dollars par semaine.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LAS VEGAS 21 (Une autre histoire vraie et haletante dans l'univers des jeux de hasard) ou encore LUCKY YOU (Un autre film qui se déroule dans le milieu du poker).

S’il s’agit du premier long métrage réalisé par Aaron Sorkin, ce dernier est pourtant loin d’être un inconnu. Il est en effet l’un des scénaristes les plus réputés d’Hollywood, créateur de séries comme A la maison blanche et The newsroom, et scénariste pour de nombreux films américains. On lui doit notamment Des hommes d’honneur de Rob Reiner, La guerre selon Charlie Wilson de Mike Nichols, The social network de David Fincher ou encore Steve Jobs de Danny Boyle. L’une des particularités de son style est la présence de longs monologues et l’importance de dialogues vifs et enlevés.

Dans Le Grand jeu, cela transparaît dans la voix-off quasi omniprésente qui fait de Molly Bloom la narratrice de sa propre histoire. Comme si l’on était en train de lire son livre, la jeune femme nous accompagne tout au long du récit, précisant ce qui se passe à l’écran, ou détaillant ses pensées à ce moment de l’histoire. C’est d’autant plus fascinant que le personnage est une femme singulière, brillant par son intelligence et son audace, qui évolue dans un monde d’hommes dont elle tire les ficelles. Il fallait bien Jessica Chastain et son énergie carnassière pour incarner cette femme décidée à être la meilleure, quel que soit le domaine.

Toutefois, si Le grand jeu assume sa nature de biopic « bigger than life », cela ne l’empêche pas de flirter avec d’autres genres, comme le thriller haletant, le « film de procès » ou encore le « film de poker », avec ce que cela induit de termes et de situations propres au jeu, mais aussi de références cinématographiques. C’est surtout flagrant lorsque la narratrice détaille une main en particulier, ou décortique le mécanisme qui conduit un joueur à sa perte. Le ton se fait également plus introspectif quand le film dépeint la relation conflictuelle entre l’héroïne et son père, ou finit par expliquer de manière quasi psychanalytique son comportement agressif et à risques. Comme s’il avait voulu tout embrasser en même temps, Aaron Sorkin livre ainsi une œuvre complexe aux multiples facettes, qui déjoue sans cesse les attentes du spectateur.

Pour moi, ce film, c'est comme coucher avec la plus belle fille du lycée : on est tout fou pendant l'introduction, on est content de voir ce que l'on voit pendant l'action et on est très triste quand c'est fini :-D J'ai vraiment passé un bon moment. La scène d'introduction ...

Dès l’entame, une entrée en matière de haute volée très sportive sur fond de ski, Aaron Sorkin nous cueille avec brio. Pour son premier film en tant que réalisateur, le brillant scénariste de « The Social Network » marque avec sa patte reconnaissable entre toute la présentation ...

Le masqué, il a failli commencer 2018 en fanfare, vous savez... Car il est passé à deux doigts de l'irréparable. Enfin, surtout le projectionniste, à vrai dire. Il a failli faire les frais des premières minutes de ce Le Grand Jeu, car Behind, devant les premières minutes ...