LE PRINCE OUBLIÉ

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C’est un moment particulier, à la fois normal et douloureux que tous les parents ont un jour connu… Celui où votre enfant vous dit qu’il peut très bien se passer dorénavant de l’histoire du soir, celle que vous lui lisiez depuis tout petit. L’adolescence, soudain, s’est invitée dans le jeu…

Voilà ce qui va arriver à Omar Sy dans le formidable conte familial que vous propose Michel Hazanavicius. Mais le réalisateur va plus loin et c’est là que son film devient inédit et passionnant : quand les histoires du soir s’arrêtent, que deviennent en fait les héros qui les peuplent ? Ils n’ont plus rien à incarner, jouer… Ils risquent l’oubli… Ils disparaissent en fait…

Deux films cohabitent en un : la comédie et le fantastique, car Le prince oublié c’est également l’occasion pour Omar Sy de se fondre dans les costumes et la psychologie de deux personnages n’en formant qu’un. Et en termes de costumes, je vous conseille d’admirer ceux de l’acteur dans le monde imaginaire, ils valent le déplacement !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JUMANJI (Que se passe-t-il dans l'univers imaginaire de nos jeux ou de nos rêves préférés ? Y plonger est aussi l'occasion de mieux se comprendre et de grandir...) ou encore VICE VERSA (Les songes de nos enfants reflètent souvent leurs moments d'angoisse ou de bonheur. Ces deux films nous plongent dans leurs pensées ou leur imaginaire...).

Convenez- en : il existe peu de films comme Le prince oublié dans le cinéma français de 2020. Voilà un projet ambitieux, tant par la thématique qu’il aborde que par la manière dont il la traduit à l’écran. Les effets spéciaux beaux et malins ont été réalisés en France par de jeunes génies de la technologie et les décors du monde imaginaire ont été construits par les techniciens des fameux studios de Bry sur Marne… Il fallait que, visuellement, on puisse croire à l’histoire ou plutôt aux histoires racontées par Michel Hazanavicius, lequel depuis OSS 117, The artist ou Le redoutable a maintes fois prouvé son goût pour une conception artisanale du 7e art…

Mais la difficulté ici, comme dans d’autres productions célèbres, était de figurer à l’écran de manière concrète l’univers joyeux de l’enfance, sans tomber dans le cliché ou le clinquant. On pense par exemple à Toys de Barry Levinson qui, en 1993, avait confié à Robin Williams le rôle d’un patron de magasin de jouets léguant son entreprise à son frère militaire, lequel décidait de transformer les lieux en usine d’armement ! Robin Williams encore dans Jumanji de Joe Johnston en 1995, cette fois prisonnier, enfermé depuis des lustres dans un jeu de société aux pouvoirs fantastiques, libérés par un groupe d’enfants en même temps que diverses bestioles et personnages tous plus dangereux les uns que les autres. Jumanji revenu sur nos écrans en 2017 et 2019 dans une nouvelle version avec notamment Dwayne Johnson, Jack Black, Kevin Hart et Karen Gillan…

Plus futuriste encore avec toujours cette volonté de plonger les héros dans le monde fictif de l’enfance : Ready player one de Steven Spielberg, adapté du roman d’Ernest Cline. Ou comment dans le futur, un ado pauvre va se lancer dans un tournoi numérique où son avatar va tenter de décrocher le magot financier promis au vainqueur par le créateur du jeu… Une splendeur visuelle, aux multiples références à la pop-culture font de Ready player one l’hommage ultime à l’imaginaire…

J'ai adoré, la naration est très bien écrite, les effets visuels sur les émotions du père de ce monde alternative est vraiment beau et l'histoire tout simplement est inventive, non vraiment je n'est pas l'habitude de regarder ce genre de film mais pour une ...

Alors que Le Redoutable avait déjà pas mal divisé, Le Prince Oublié semble partie pour faire de même. Mais s'il était mal vendu ? Sofia est la fille de Djibi, qui est veuf. Son pére lui raconte chaque soir, depuis toujours, une histoire pour l'endormir. Mais lorsqu'elle ...

Hey ça cartoon? Ce serait le mot pour qualifier ce nouveau long métrage de Michel Hazanavicius ou bien "conte moderne" sur lequel je vais revenir sans trop de détails et sans spoil. Réalisateur des volets "OSS 117", de "The Artist" et "Le Redoutable", Michel Hazanavicius change ...