LE TEMPS D'UN WEEK-END

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Dans notre grande série « tiens, si on mettait face à face deux personnages que tout oppose et qui, pourtant, vont devoir apprendre à se connaître et faire un bout de chemin ensemble ? », voici « Le temps d’un week end », version américaine de « Parfum de femme » de Dino Risi. Al Pacino y a remplacé Vittorio Gassman dans la peau d’un vieil ancien combattant irascible dont va devoir s’occuper un jeune étudiant à la recherche d’un job bien payé. 

Et pour cause : le lieutenant-colonel Slade, ex terreur des garnisons, devenu aveugle et adepte du whisky à gogo, va lui faire vivre un enfer, avant de l’entraîner à New York, pour un dernier Thanksgiving de tous les plaisirs avant son suicide programmé ! 

Pacino donc mais aussi Chris O’Donnell, Gabrielle Anwar ou Philipp Seymour Hoffman naviguent avec bonheur entre la comédie acide et le drame. Pour son rôle d’ancien gradé aveugle, Al Pacino a reçu en 1993 l’Oscar du meilleur acteur, le seul à ce jour malgré son hallucinante filmographie...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ON DEMENAGE LE COLONEL (Ne vous fiez pas aux apparences : un militaire à la retraite handicapé ou un gradé supposé mort peuvent tous deux réserver bien des surprises à qui vient les défier...) ou encore INTOUCHABLES (L'association d'une personne handicapée et d'une autre, censée soulager sa peine, donne bizarrement deux excellentes comédies...).

« Le temps d’un week end » comme « Parfum de femme » avant lui mettent donc en scène un personnage principal privé de la vue. Handicap de naissance, dû à la maladie ou à un accident, la malvoyance au cinéma n’est pas chose aisée. Difficile d’être juste, facile d’en faire trop... Si vous aimez les thrillers, je vous recommande « Jennifer 8 » de Bruce Robinson, dans lequel Uma Thurman incarne une jeune aveugle tombant sous le charme d’un flic, Andy Garcia, sur les pas d’un tueur en série. Ce dernier va bientôt s’intéresser à l’amoureuse du policier...

Si vous préférez le drame et le mélo, revoyez donc « Les lumières de la ville », monument filmé signé Charlie Chaplin en 1931 où son personnage de Charlot prend sous son aile une jeune fleuriste privée de la vue, avec l’idée d’amasser suffisamment d’argent pour l’opérer des yeux... Plongeons encore plus franchement dans le drame avec « Dancer in the dark » de Lars Von Trier : Bjork y joue une émigrée tchèque perdant peu à peu la vue, voulant épargner à son fils de subir le même sort avant d’être accusée de vol. Une Palme d’Or intense à Cannes en 2000 et un Prix d’Interprétation tout aussi mérité pour la star islandaise... Certains d’entre vous apprécient les films de superhéros ? Voici « Daredevil » avocat aveugle le jour, justicier tout de rouge la nuit. Sous le costume en 2003, Ben Affleck. Mais dans l’univers Marvel, il est un autre non-voyant célèbre, j’ai nommé Cyclope, un des piliers des « X-Men »...

Un peu d’action ? « The killer » de John Woo en 1995 dans lequel un tueur à gage ayant par accident causé la cécité d’une jeune chanteuse va tout faire pour lui rendre la vie un peu meilleure avant de s’éprendre d’elle, mettant leurs vies en danger... Enfin pour les amoureux du cinéma patrimoine, comment ne pas citer « La symphonie pastorale » de Jean Delannoy en 1945. Michèle Morgan y incarne Gertrude, une jeune femme recueillie aveugle enfant par un pasteur, lequel va éprouver pour elle avec le temps des sentiments amoureux avant que Gertrude, opérée, ne lui préfère son fils...

"L'autre homme qui aimait les femmes"... Nous passerons rapidement sur , un titre épouvantable dans la VF; les américains quant à eux ont gardé le titre original "Scent of a Woman" bien plus judicieux. Sur un jeu d'acteurs plus ou moins convaincants, et un scénario refondu ...

Je croyais connaitre Pacino, je me trompais. Dans un rôle éloigné de ceux qui l'on fait connaître (flics & mafieux), il campe ici un lieutenant colonel de l'armée américaine à la retraite, perdu dans les désillusions et la nostalgie d'une époque révolue, qui se lance ...

Dans ce remake hollywoodien de Parfum de femme, Al Pacino reprend le rôle tenu par Vittorio Gassman, et livre une de ses meilleures prestations, qui lui vaudra d'ailleurs le premier Oscar de sa carrière en 1992. Transposé à New York, ce drame de la solitude et du désespoir ...