LES ENQUÊTES DU DÉPARTEMENT V : PROFANATION

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Fin 2014, Les Enquêtes du Département V : Profanation a créé l’événement au Danemark : deux mois à peine après sa sortie il avait décroché la meilleure performance au box-office. A l’origine, Les Enquêtes du Département V sont une série de livres sur des crimes non résolus signés Jussi Adler-Olsen et le triomphe du film prolonge en fait le succès planétaire de ces best-sellers.

Une autre enquête du Département V : Miséricorde avait été précédemment adaptée à l’écran. En France, elle a été proposée en vidéo à la demande tandis que quelques jours plus tard Profanationsortait en salles. Ce deuxième volet est également réalisé par Mikkel Nørgaard, à qui on doit par ailleurs plusieurs épisodes de la série Borgen.

L’inspecteur Carl Mørck et son assistant Assad enquêtent cette fois sur le double meurtre d’adolescents qui a eu lieu une vingtaine d’années plus tôt et ils sont amenés à s’intéresser de près à des notables très puissants du pays. Dans la tradition du film noir, Profanation soulève les coins du tapis pour mettre au jour abus de pouvoir et injustices tout en explorant les recoins obscurs de l’âme humaine.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES ENQUÊTES DU DÉPARTEMENT V : MISÉRICORDE (La première adaptation d'un autre polar de Jussi Adler-Olsen.) ou encore MILLENIUM (La version suédoise signée Niels Arden Oplev du fameux thriller de Stieg Larsson).

Rester fidèle  au livre tout en créant une oeuvre singulière, tel est l’esprit de cette adaptation. Pour écrire le scénario, la production s’est adressée à  Nikolaj Arcel, qui avait participé au script de Millenium dans sa version suédoise et qui a réalisé par ailleurs Royal Affair. Comme l’explique le metteur en scène Mikkel Nørgaard, l’accent a été mis sur l'univers professionnel des personnages, dans la lignée des thrillers américains des années 70, où l'on ne sait pas grand-chose de la vie privée des protagonistes. D’ailleurs si le nez cassé du héros vous fait penser à la mésaventure de Jack Nicholson dans Chinatown de Polanski, ce n’est peut-être pas par hasard : Nørgaard regarde ce polar de 1974 au moins une fois par an.

D’autre part,  le cinéaste ne cache pas son admiration pour les films de David Fincher. Pour lui Seven et Zodiac sont deux chefs d'œuvre du genre. Et s’il s’est inspiré de ces deux thrillers pour le climat de Profanation, il a préféré s’éloigner un peu du polar scandinave qu’il trouve souvent très froid. Pour ses images, il a toutefois fait appel à Eric Kress, le chef-opérateur de l’adaptation suédoise de Millenium. Nørgaard avoue qu’il s’est aussi inspiré de Dans ses yeux de Juan José Campanella, oscar du meilleur film étranger, dont il apprécie particulièrement les tons chauds. Un bonne référence pour rendre l’atmosphère plus vivante et insuffler un minimum de chaleur dans ce récit glaçant.

Avec Profanation Norgaard a voulu s’éloigner de l’ambiance visuelle claustrophobique de Miséricorde. Comme l’histoire est ici plus foisonnante, riche d’intrigues secondaires, il a adopté un style différent. Par exemple, dans les scènes de l’internat, dans les flashbacks avec les jeunes, il a tourné caméra à l'épaule et utilisé des objectifs grand angle pour se rapprocher au plus près des acteurs. Mais surtout le réalisateur a voulu que les enquêtes aient une résonance universelle afin de toucher un public international. Pour qu’on ait le sentiment que l’histoire pourrait se dérouler n’importe où, les décors ont été choisis d’abord pour leur valeur symbolique puis ils ont été retravaillés dans cet esprit.

Deuxième épisode de la série d'enquête d'Assad et Carl en terre Viking, ce Profanation est l'épisode qui m'avait donné envie de voir la série et m'avait fait tomber sur Les Enquêtes du département V : Miséricorde. Musique pour lire. Mikkel Nørgaard toujours aux commandes, ...

Deuxième enquête de Carl et Assad, les deux flics relégués au Département V comme des balais dans un placard, cette fois-ci accompagnés par Rosa, la secrétaire. N'étant pas un spécialiste du roman policier, je ne connaissais pas les œuvres de Jussi Adler-Olsen, et le ...

Et sombre comme une longue nuit d’hiver. Un excellent film et un casting costaud, c’est du bon cinéma qui nous vient du nord, pas de course poursuite mais des états d’âmes. L’inspecteur chef Carl Mørck est malheureux et c’est sa détermination à vouloir réexaminer ...