LES RIPOUX

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Robert et François n’auraient jamais dû se croiser... Leurs routes étaient trop dissemblables... Le premier est un vieux flic roublard et rusé, encaissant les pots-de-vin pour financer sa passion des courses hippiques. Le second est un jeune policier idéaliste tout juste sorti de l’école, ayant grand soif de justice. Qui des deux va l’emporter ? La morale ou l’arnaque ? Les grands principes ou les petits arrangements ? L’art d’être un pourri, (un « ripou »), peut-il se transmettre comme un savoir-faire ?

Si Robert et François ne s’étaient pas effectivement rencontrés devant la caméra de Claude Zidi en 1984, ils nous auraient privé d’une formidable comédie populaire, peuplées de gags irrésistibles, de répliques mémorables et animée par un épatant duo de cinoche : Philippe Noiret et Thierry Lhermitte !

Près de 6 millions de spectateurs ne s’y sont pas trompés, ni le métier qui, (chose assez rare pour être soulignée), récompensa le film de 3 Césars dont celui de meilleur réalisateur...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ARME FATALE (Assembler un duo de flics qui, de prime abord, n'ont pas grand chose à faire ensemble c'est l'assurance de formidables comédies...) ou encore BAD LIEUTENANT (Ripoux ou pourri : au cinéma, on croise régulièrement ces personnages doubles et troubles, tentés de basculer vers le côté obscur de la force (de l'ordre)...).

Il faudra sans doute attendre que les années passent pour que le talent de Claude Zidi soit enfin reconnu à sa juste valeur. Raimu, Fernandel, Bourvil, Gérard Oury ou Louis de Funès de là-haut en savant quelque chose... Le réalisateur des « Ripoux » est ce qu’on appelle un faiseur de cartons au cinéma, ce qui le rend d’emblée suspect aux yeux de certains... 25 films au compteur à ce jour, pas tous inoubliables je vous l’accorde, mais de vrais très bons moments de cinoche. Zidi a été cadreur, directeur de la photographie, producteur, scénariste, il connaît les ficelles du métier. Son 7e art repose sur un diptyque indémodable : une belle affiche et une bonne idée de scénario.

Dès ses débuts derrière la caméra en 1971, il applique la règle en offrant aux Charlots une série de films qui vont être d’immenses succès. A mi-chemin des Monty Python et des Inconnus, les comiques vont devenir les héros des « Bidasses en folie », des « Fous du stade » et du « Grand bazar », comédies foutraques sans autre prétention que d’enchaîner les gags potaches. Claude Zidi se frotte ensuite à un acteur alors au sommet de sa carrière, Pierre Richard, dans « La moutarde me monte au nez » puis « La course à l’échalote ». Il va ensuite avoir l’idée de génie d’associer Coluche et De Funès dans « L’aile ou la cuisse », délicieuse pitrerie sur la gastronomie. Il retrouvera l’un dans « Banzai » et « Inspecteur la bavure », l’autre dans « La zizanie ».

Viendra donc ensuite le temps des « Ripoux » 1, 2 et 3 mais aussi des « Sous-doués » puis des « Sous-doués en vacances » qui permettront à un jeune débutant prometteur, Daniel Auteuil, de trouver là son premier coup d’éclat sur grand écran... Signalons aussi « La totale », comédie d’espionnage avec le trio Lhermitte-Mitchell-Miou-Miou qui aura les honneurs d’Hollywood dans le remake de James Cameron avec Arnold Schwarzenegger, sans oublier évidemment le premier volet de la saga « Astérix et Obélix » en 1999 avec, on revient à la fameuse règle, le duo Christian Clavier-Gérard Deapardieu...

Les années 80 voient, aussi bien aux USA que chez nous, une vague de films visant à désacraliser des institutions telles que l'Armée, la Police, l'Éducation Nationale et j'en passe. Vient "Les Ripoux" par Claude Zidi. Le canevas est somme toute assez classique: un jeune débutant ...

La question que je me pose après avoir revu une énième fois ce film (comme les deux autres opus, d'ailleurs) : serait-il possible de réaliser un tel film aujourd'hui sans que la ligue Tartempion ou la ligue Antitout tente de s'y opposer par des campagnes scandalisées ...

Un classique du cinéma français populaire des années 80, pour lequel je conserve une affection particulière, d'autant plus que je l'ai découvert tout gamin. L'idée de confronter deux flics que tout oppose s'avère d'une grand efficacité, tant comique que narrative, et bien ...