LES WEEKENDS DE CAROLINE

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Un couple moderne décide de s'aventurer dans l'univers du sadomasochisme. Pour y parvenir, ils répondent à une petite annonce où l'on recherche une jeune femme, présentée et accompagnée par son époux, qui se pliera à tous les caprices du maître de maison et acceptera d'être punie pour toute faute commise. Caroline, c'est le nom de notre héroïne, et son mari se rendent donc dans une vaste demeure à la campagne où ils sont accueillis par Monsieur Armand le seigneur et maître de l'endroit. Tout de suite, la jeune femme va avoir droit à son initiation : bâillonnée, corsetée, les pieds et les mains entravés, elle va recevoir sa première correction au martinet puis elle va devoir subir les caprices sexuels des domestiques et des invités de son hôte, lequel se régale du spectacle. Le tout sous le regard de son mari. Vu les dispositions de Caroline à se plier à toutes les fantaisies, même les plus avilissantes, Monsieur Armand suggère de mettre celle-ci sur le trottoir et de la prostituer afin de joindre l'utile à l'agréable. La proposition semble intéresser le mari qui accepte. Mais les choses ne sont pas forcément ce que les apparences peuvent nous laisser croire. N'oublions pas que nous sommes aussi dans un polar et que des rebondissements sont possibles. Il n'empêche que cette plongée dans le monde pervers du SM a de quoi fasciner même les plus blasés.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HISTOIRE D'O (JUST JAECKIN - 1975) (Nous assistons au parcours initiatique de la ravissante Corinne Cléry dans l'univers trouble du sadomasochisme particulièrement raffiné.) ou encore LES DEMOISELLES DE PENSIONNAT (JEAN-CLAUDE ROY - 1976) (Plongée dans l'univers de la prostitution et l'éducations des jeunes femmes destinées aux réseaux internationaux de traite des blanches.).

Les weekends de Caroline est, reconnaissons-le, un film plutôt singulier. D'abord par le sujet qu'il traite et qui nous donne à voir des scènes hard assez inhabituelles où tout un éventail des rapports sadomasochistes est exposé. Autre sujet d'intérêt : la comédienne qui incarne Caroline. Sous le pseudonyme de Krista Carol elle n'aura fait que deux films, le premier s'intitule L'infirmière n'a pas de culotte de Francis Leroi où elle fait une brève apparition  puis elle incarne le rôle titre dans le film de Gérard Grégory avant de disparaître. En fait, la rumeur prétend qu'elle n'était pas professionnelle mais que pour faire plaisir à son mari avec qui elle fréquentait des clubs échangistes, elle aurait accepté de tourner dans ce film porno dont il avait eu l'idée du scénario.

Bien qu'elles ne soient pas créditées au générique sous leurs habituels pseudonymes, vous aurez certainement identifié dans la scène d'orgie : Marilyn Jess, Elisabeth Buré et Laura Clair. Marilyn, tu peux enlever ta perruque brune, on t'a reconnue.

Notons que, pour une fois, la bande son est plutôt intéressante et tranche avec l'habituelle musique d'ascenseur que l'on subit souvent dans les films X

L'inspecteur au costume crème qui intervient dans l'hôtel à la fin pour arrêter Monsieur Armand et ses complices n'est autre que Gérard Grégory, le réalisateur qui, à l'instar d'Alfred Hitchcock, a tenu à faire un caméo dans son film. 

La dernière séquence hard n'a strictement rien à voir avec le reste de l'histoire. On peut imaginer que c'est comme ça que la production a pu financer le film. Grâce à ce qu'on appelle dans le métier, le placement de produit. Je vous donne un exemple : on utilise une petite bouteille de soda d'origine américaine que tout le monde aura reconnue et qui sert de sextoy à une anonyme hardeuse black qui se l'enfonce dans le rectum. Avouons-le, un trou noir… c'est troublant.