« Heureux qui comme Ulysse…. ». Dans son dynamisme, le cinéma est aussi une affaire de voyage et il suffit de constater - par exemple-tout ce que le film noir américain des années quarante doit dans son inspiration aux exilés européens tels que Billy Wilder ou Otto Preminger. Quand il change de pays, un cinéaste amène souvent avec lui l’essentiel de son univers qu’il complète avec ce qu’il trouve sur place. Un cinéaste en exil est aussi quelqu’un qui se renouvelle par la force des choses et qui se ressource ainsi avec des acteurs et des décors inhabituels. Loins de leur pays, c’est ainsi qu’ont travaillé des réalisateurs aussi différents que Hou Hsiao Hsien, Wim Wenders, Paul Schrader ou Abel Ferrara. Et parrain de cette section, le canadien Guy Maddin venu tourner cet hiver à Beaubourg Paris non pas un mais plein de films, et qui disserte pour FilmoTV sur cette idée du cinéaste…en exil !