LOW COST

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Ceux d’entre vous qui ont tenté l’aventure des voyages en avion à bas prix sont sans doute descendu de l’appareil avec un double sentiment : c’est moins cher mais c’est aussi moins bien niveau prestation ! Partant de ce principe, Maurice Barthélémy propose un aller simple pour la comédie et le second degré. On ne sort pas des Robins des bois sans en garder des traces et une passion pour la vanne ratée et le quiproquo !

Son film suit donc l’épopée d’un groupe de passagers d’un avion low cost, qui vont avoir bien du mal à quitter le sol tunisien pour rejoindre Beauvais et qui vont même finir aux antipodes de la cité de l’Oise. Pilote défaillant, hôtesses en déprime, passagers flippés, avaries moteur et pirates en tout genre vont donner à ce vol quelconque des allures de traversée du désert !
Pour l’accompagner dans ce périple à bas coût, Barthélémy ne s’est pas choisi un équipage au rabais : Gérard Darmon, Jean-Paul Rouve et Judith Godrèche n’attendent plus que vous... Attachez vos ceintures, décollage imminent !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver Y A-T-IL UN PILOTE DANS L'AVION ? (Mettre un peu de délire dans l'habitacle pressurisé d'un avion produit souvent l'effet escompté : un comique burlesque irrésistible !) ou encore RESTONS GROUPÉS (Ce qui est bien avec les vacances, c'est qu'on est toujours ravi d'y aller...à condition de savoir qu'on rentrera un jour !).

N’allez surtout pas croire que le niveau d’incompétence global de l’équipage de Low cost était une qualité requise pour ceux qui ont fabriqué le film ! Exercice de haute voltige, ce genre de cinéma pastiche mérite au contraire d’atteindre des sommets de préparation. Olivier Barthélémy s’est par exemple longuement imprégné de la réalité des compagnies à bas coût avant de se lancer dans son film. Il a sillonné les lignes moyen-courrier à prix réduit, amassant une expérience en la matière comme d’autres les miles ! Des moments suréalistes que le réalisateur a même hésité à mettre dans son scénario tant ils paraissaient incroyables : atterrissage sur le mauvais aéroport, endormissement du capitaine dans le cockpit, passager accompagné de son boa... rien ne lui aura été épargné, vu de son fauteuil ! Gérard Darmon en commandant de bord totalement largué n’est donc pas si éloigné que cela de la réalité !

Quant au tournage en lui-même, c’est dans la carlingue d’un Boeing 737 abandonné au Bourget qu’il s’est déroulé. 5 petites semaines façon commando avec parfois une centaine de personnes, embarquées volontaires dans un habitacle peu commode, qui plus est surchauffé par la canicule de l’été 2010. En l’absence de climatisation, les visages ruisselants de sueur des comédiens que vous avez découverts n’ont rien à voir avec un maquillage savamment dosé mais doivent surtout à la température ambiante !

Histoire d’ajouter un peu à la température ambiante, Maurice Barthélémy a confié le rôle de l’hôtesse de l’air à sa compagne dans la vraie vie, Judith Godrèche. Un couple à la ville qui a dû trouver ses marques à l’écran, le réalisateur souhaitant traiter cette actrice un peu particulière comme tous les autres membres du casting. Il a donc fallu que tous deux trouvent leurs marques sans déséquilibrer le reste du plateau : sans doute une histoire de nuances... Nuance, c’est d’ailleurs le prénom inhabituel choisi par le metteur en scène pour le personnage incarné par sa moitié !