LUCKY STRIKE

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ENTREE : Prenez une galerie de personnage totalement hétéroclite n’ayant a priori, aucune raison de se côtoyer... Mélangez leurs destins en un ballet imparable... Ajoutez un zeste d’imprévu... Vous obtenez la recette épicée et succulente de « Lucky strike », le film sud-coréen de Kim Yong-Hoon !

C’est vrai que sur le papier, qu’y a-t-il de commun entre un cadavre échoué sur une plage, un employé de sauna, une hôtesse de bar, un douanier peu scrupuleux et un prêteur sur gage ? Et si la réponse tenait en petites coupures, dans la fortune déposée au fond d’un sac ? Une fois la mise en place des situations bien établies, accrochez-vous car le récit implacable de ce thriller malin et poisseux va vous tenir en haleine jusqu’au bout, sur fond d’arnaque et de trahison...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PARASITE (La multitude des personnages et l'imbrication des strates du récit forment un puzzle ébouriffant qui ne prend tout son sens que dans l'ultime ligne droite...) ou encore REBELLES (Comment un sac rempli d'argent peut changer la destinée de celles et ceux qui le trouvent, pour le meilleur comme le pire...).

« Lucky strike » est le premier long métrage de Kim Yong Hoon, nouveau venu dans le paysage en pleine expansion du cinéma sud-coréen des années 2010... Attention, même s’ils sont quasiment homonymes, ne le confondez pas avec son redoutable voisin du nord Kim Jong Un, même si le tyran revêt souvent les atours d’un méchant digne de James Bond ! La Corée du Sud est encore alors une terre juvénile en matière de films puisque le développement de son industrie ne date que de la fin de l’occupation japonais, à la fin de la seconde guerre mondiale. Dans les années 50, le nouveau régime met en place un dispositif qui fera la force du 7e art local : d’immenses studios de tournage et l’obligation de privilégier les films nationaux en salles... Coup d’arrêt en 1961 lors du coup d’état militaire qui restreint drastiquement la fabrication et le contenu des films autorisés... Plusieurs réalisateurs à l’aura naissante choisissent de s’exiler aux Etats Unis...

A la fin des années 80, la disparition de la dictature permet l’essor véritable du cinéma sud-coréen, qui profite alors des liens noués avec la Chine, Taiwan ou Hong-Kong, terres asiatiques fertiles en la matière... C’est l’époque d’un développement effréné, où de solides sociétés de productions sont créés, lesquelles résisteront à un nouvel épisode dictatorial au début des années 2010. Les cinéastes eux contourneront l’obstacle en se lançant dans le cinéma de genre qui permet, à travers le polar, le fantastique ou l’action de dénoncer une idéologie sans la montrer frontalement et risquer la censure !

Park Chan Wook, Kim Jee Woon et bien entendu Bong Joon Ho, devenu en quelques films LA référence planétaire du cinéma sud-coréen et son meilleur ambassadeur grand public... « Memories of murder », « The host », « Okja », « Snowpiercer » ou « Parasite » assorti de sa palme d’Or reçue à Cannes en 2019 : polar, fantastique ou thriller, ses récits dépassent toujours le genre auquel ils s’apparentent pour diffuser un message critique et acide sur la société dont ils ne sont que le reflet lucide...

Evidemment, on a tous en tête la longue liste de grands polars coréens de ces 20 dernières années - ou plus - et on ne se lance jamais dans la découverte du premier film d'un jeune réalisateur du pays du matin calme sans une excitation qui dépasse largement celle ressentie ...

On ne va pas parler d'originalité ici. C'est du vu, du revu, du rerevu. On se doute bien dès le début aussi, à moins que vous n'ayez jamais vu le moindre film dans votre vie jusqu'à maintenant, que la narration, dans une première partie, mélange les temporalités, avant ...

Cinq personnes qui n'ont apparemment rien en commun vont finir par se déchirer pour un sac de voyage qui contient une fortune. Lucky Strike est un thriller dramatique sud coréen de Kim Yong-hoon sorti en juillet 2020. Ce long-métrage découpé en 6 chapitres est l’adaptation ...