MAESTRO(S)

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Chez les artistes, on parfois le don ou la vocation de père en fils... On a connu cela chez les Dumas, les Guitry, les Renoir, les Bouglione, les Brasseur, les Sardou ou les Belmondo... Pardon ? Chez les Kardashian aussi ? Bon, je valide et je vous dis : Vous allez faire connaissance avec la famille Dumar où on se transmets la baguette de chef d’orchestre depuis deux générations.

Mais quand François, (le père), plutôt en fin de carrière croit que c’est à lui qu’on propose le poste prestigieux de Directeur à la Scala de Milan alors que c’est en fait à Denis (le fils), nouvelle star de la scène classique, qui a été choisi : ça coince. Et pas qu’un peu !

Sous l’apparence du vaudeville familial, Bruno Chiche tisse ici une étude cruelle sur la transmission et la réussite. Le duo Pierre Arditi-Yvan Attal ne s’épargne rien et vire rapidement au duel, arbitré par des seconds rôles féminins excellents : Pascale Arbillot, Miou-Miou ou Caroline Anglade...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA MORT AUX TROUSSES (Etre pris pour quelqu'un d'autre, ça peut être un joli ressort de comédie mais ça peut aussi faire basculer l'histoire dans le drame le plus noir...) ou encore TAR (Le duo Arditi-Attal ou Cate Blanchett en solo : la dureté de se maintenir au sommet quand on est chef d'orchestre apparaît dans toute sa vérité...).

Ah bon, vous croyiez que la musique adoucissait forcément les mœurs ? Que derrière leurs pupitres, les chefs d’orchestre dirigeaient la cadence en de beaux gestes savamment modulés, tout en élégance et douceur ? Que la composition d’airs classiques ou pop n’était que l’alignement harmonieux de notes délicates et aériennes ? Eh bien « Maestro(s) » vient de vous démonter avec force que derrière ces apparences de sérénité se cache aussi des passions humaines très terre à terre... Et le fim de Bruno Chiche n’est pas le premier à lever le voile. Tiens, revoyez donc « Amadeus » de Milos Forman, sorti en 1984.

Du divin Mozart, vous connaissiez sans doute les symphonies, sonates et autres sérénades, sans oublier « Cosi fan tutte », « Don Giovanni » ou « Les noces de Figaro » ? Oui eh bien dans le film, on découvre que l’ambiance était plutôt au « Requiem » avec Saliéri, composteur italien et grand rival de son collègue autrichien. Pire, le premier aurait même, (selon le scénario), aidé le second à passer de vie à trépas, jaloux de son œuvre colossale ! Tom Hulce dans le rôle-titre et F.Murray Abraham livrent une performance ébouriffante, huit fois récompensée aux Oscars en 1985... Chez nous, Alain Corneau s’est intéressé à un autre personnage historique dans « Tous les matins du monde » en 1991 : il s’agit de Marin Marais, gambiste et compositeur baroque des XVIIe et XVIIIe siècles. Le film retrace la vie du musicien, de son douloureux apprentissage auprès d’un maître intransigeant à sa reconnaissance à la Cour de Louis XIV. A l’écran, la performance de Guillaume et Gérard Depardieu (qui interprètent Marin Marin jeune puis vieux) est exceptionnelle. Le film obtint huit César dont celui de la meilleure musique pour Jordi Saval en 1992...

Citons aussi « Farinelli » de Gérard Corbiau en 1994 qui revient sur la carrière d’un célèbre chanteur du XVIIIe siècle, petit garçon castré par son propre frère compositeur pour lui conserver sa voix cristalline et continuer de leur apporter le succès... De l’Italie à l’Espagne en passant par l’Angleterre le chanteur deviendra un phénomène, reconnu et adulé...

Film vu au cinéma.Et je dois dire que j’ai été surpris par les prestations de Pierre Arditi et d'Yvan Attal. Ce film est une petite pépite. En ce qui concerne la relation père fils, les jeux d’acteurs sont énormes et nous permettent de gagner en crédibilité au niveau ...

7.5: Mon fils ma bataille François et Denis Dupart sont maestros de père en fils: le second vient de recevoir une Victoire et d’être nommé chef de la Scala. Sauf que c’est François qui reçoit le téléphone lui annonçant qu’il est lui-même nommé. De quoi mettre ...

Délibérément annoncé comme une inspiration du film Footnote sur la relation père fils, Maestro(s) s'affiche comme un drame, plus une comédie familiale d'ailleurs, qui permet au fils de s'affranchir enfin du père alors qu'il est déjà au sommet de son art ...