MAN UP

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Réalisé par le Britannique Ben Palmer à qui on doit Les Boloss d’après la série Inbetweeners, Man Up est une comédie romantique qui joue pleinement la carte de la comédie - quitte à détourner le genre - tout en étant  résolument romantique.

Cette histoire s’organise autour d’un quiproquo : aussi franche que gaffeuse, Nancy, 34 ans ne cherche plus trop le prince charmant tout en espérant en dénicher un. Un coup du hasard va la faire passer pour le « blind date » d’un certain Jack et elle ne l’empêchera pas de croire qu’elle est la fille qu’il pensait rencontrer. Mais Jack n’est peut-être pas non plus tout à fait le type qu’il prétend être.

En tout cas, le duo va vivre une journée riche en péripéties à travers Londres. Notons au passage que les toilettes de divers bars sont le cadre de certaines scènes parmi les plus marquantes. Tout autant que les situations, les dialogues, débités comme des rafales de mitraillette, n’inspirent pas la morosité. Et les comédiens se donnent à 100%. Simon Pegg, alias Benji dans Mission Impossible, qui joue ici Jack, a raconté que Lake Bell, l’interprète de Nancy restait dans son personnage même hors des prises si bien que ce n’est qu’à la toute fin du tournage que l’équipe s’est rendue compte qu’elle était américaine et pas anglaise.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HOTEL NORMANDY (Une comédie romantique signée Charles Nemes, construite autour d'un quiproquo et d'un blind date) ou encore LOVE ACTUALLY (Une comédie romantique britannique à Londres).

A part la séquence de la fête au tout début qui se passe hors de Londres, le récit respecte la règle de l’unité de lieu et de temps. Pour la comédienne Lake Bell Man Up est une sorte de version comique d’After Hours de Martin Scorsese où Griffin Dunne est confronté à toutes sortes de mésaventures au cours d’une nuit. La scénariste Tess Morris confirme qu’elle aime beaucoup les films qui se déroulent en une seule nuit. Fan des années 80, elle apprécie notamment After Hours, en effet mais aussi les films de John Hughes Seize bougies pour Sam et  La folle journée de Ferris Bueller.

Il est clair que la cinéphilie de Tess Morris ne se limite pas au comédies de cette période : Nancy connaît par coeur les dialogues du Silence des Agneaux et les personnages citent des répliques de Wall Street Mais elle tient aussi à ses références musicales et c’est elle qui, dès le début, a intégré dans le scénario les chansons  “Here I Go Again”  et “The Reflex”. Des choix validés par le réalisateur Ben Palmer qui souhaitait donner au film une tonalité contemporaine en rupture avec les codes de la comédie romantique et les partitions musicales qui conditionnent trop le spectateur.

La scénariste comme le metteur en scène ont aussi voulu représenter Londres sous son vrai jour. Pas question comme souvent dans les comédies romantiques d’aller seulement dans les beaux quartiers. Ben Palmer n’a pas suivi les conseils des responsables des extérieurs qui proposaient d’aller dans tel ou tel coin un samedi pour pouvoir tourner au calme. Or les personnages n’avaient aucune raison d’aller là-bas. Du coup, il a filmé la balade sur la South Bank, et planté sa caméra dans un bar de Soho, histoire de montrer la ville d’aujourd’hui. Mais pour les plans dans la boîte où Jack retrouve son ex, il avait une référence visuelle précise : le bar dans Crazy Stupid Love. Banco lui a répondu la productrice qui a contacté Andrew Dunn le directeur de la photo du film. Ce dernier, emballé par le script, a répondu OK très vite et c’est donc lui qui a signé les images. Comme quoi quand il s’agit de comédie romantique le conte de fées n’est jamais loin !

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