MOI, MOCHE ET MÉCHANT 2

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"La beauté caché des laids se voit sans délai" chantait Serge Gainsbourg qui en matière de laideur maquillée en connaissait un rayon. La particularité du film que vous vous apprêtez à découvrir est justement d’avoir pour héros un parfait affreux, sale et méchant, auquel le public, notamment français, s’était pourtant attaché après avoir appris à le connaître en 2010 dans le premier volet de la saga.

Gru, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avec sa voix ténébreuse, ses yeux globuleux et son teint gris, fait partie de ces rares méchants de l’histoire du cinéma qui changent de camp pour combattre le Mal. Lorsque débute cet épisode 2, Gru est d’ailleurs un bon père de famille tout accaparé par ses filles Margo, Édith et Agnès et la ribambelle de Minions qui le seconde et l’entoure.

Comme dans le premier volet, c’est Gad Elmaleh qui lui prête sa voix dans la version française, tandis que les amateurs de versions originales retrouveront Steve Carell. Dans la V.F. toujours, Audrey Lamy campe l’agent secret Lucy ; et Eric Cantona le très ambigu Perez, dit El Macho, patron de restau mexicain où se déroule un épisode crucial du film. Tout cela dit, permettez-moi enfin de vous mettre en garde contre une chose : la B.O compte parmi les nombreuses chansons utilisées, l’entêtant Happy de Farrell Williams, tube obsessionnel, qui risque, encore, de vous trotter dans la tête bien après la fin de la projection...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MOI, MOCHE ET MÉCHANT. (La réussite de ce premier volet, c'est qu'une suite a été rendue possible.) ou encore MOI, MOCHE ET MÉCHANT 3 (L'univers techno demeure, l'humour à rebrousse-poil aussi.).

Avec 4,6 millions d’entrées, Moi moche et méchant 2 fut le troisième film le plus vu de l’année 2013, battu seulement par La reine des neiges et Le Hobbitt, la désolation de Smaug. Un score d’autant plus impressionnant que l’opus 1 sorti en 2010 avait déjà atteint les 3 millions de billets vendus. Depuis, Moi Moche et méchant 3 a fait encore mieux, en explosant la barre de 5 millions de spectateurs. On retrouve aussi ce crescendo vainqueur dans les chiffres d’exploitation à l’étranger : 541 millions de recettes pour le 1 ; 970 pour le 2 ; et plus d’un milliard pour le 3 !

Une fois encore, cette production américaine fut majoritairement conçue à Paris, par une équipe d’animateurs maison, dans le studio Illumination Mac Guff (filiale d’Universal) sous la direction du Français Pierre Coffin et de l’Américain Chris Renaud. Cette double casquette franco-américaine confère au film son humour si particulier, lequel emprunte autant à Pixar qu’à Jacques Tati. L’univers high-tech de Gru pourrait d’ailleurs rappeler celui imaginé par Tati dans Mon Oncle. Autre particularité : le fait que contrairement à ce qui se fait d’habitude dans l’animation, les voix ont été enregistrées avant que les dessinateurs n’attaquent leur travail. Un détail d’importance puisqu’il leur permettait de gérer les mouvements des lèvres avec un réalisme total.

Fan de cinéma, Pierre Coffin cite volontiers La vie est belle de Frank Capra et Le Roi et l’oiseau de Paul Grimault parmi ses films de référence. Avec son partenaire Chris Renaud, il partage un même goût pour le cinéma de Chaplin, comme celui de Blake Edwards, experts en gags muets, dont leur film fourmille allègrement, grâce notamment aux Minions. Révélation du film, la brigade de trolls à tête d’œuf et au langage délicieusement abscons, eut droit en 2015 d’être la vedette d’un spin off, qui fut réalisé entre les épisodes 2 et 3.

J'ai découvert hier que le film venait de sortir, et hop hop hop ! Tous au ciné ! 90% d'adultes dans la salle, et pourtant des rires du début à la fin. Certes le scénario est peut-être un peu moins exploité que le premier, et la relation entre Gru et Lucy reste très prévisible, ...

Gru est de retour et il est…gentil, ben oui il fallait s’y attendre maintenant qu’il est devenu papa et qu’il a des responsabilités, il a bien été obligé de rentrer dans le rang. Là est tout le problème, Moi, Moche Et Méchant avec un Gru gentil c’est un peu comme ...

- Pas mal, au niveau du premier, je dirais - Quelques légers progrès graphiques chez Illumination ent, mais ça se voit que sur quelques scènes - On va quand même dire que sur celui-ci, ils ont un peu violé l'idée d'avoir un scénario riche, et ils ont fait tourner la machine ...