MON CHIEN SKIP

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Les Américains quand ils s’adressent au jeune public sont les rois de l’anthropomorphisme. Rien de tel que déguiser les hommes en chiens, chats, rats, jouets ou robots. C’est toujours le cas dans le cinéma d’animation et ça l’est toujours un peu dans le cinéma en prise de vue réelle.

Dans Mon chien skip de Jay Russell, film sorti en l’an 2000 le compagnon à quatre pattes confirme tout ce qu’on savait des chiens : il ne leur manque que la parole. Conçu comme une béquille affective l’animal favori devient le double de l’enfant gentiment interprété par Frankie Muniz entouré de Kevin Bacon et Diane Lane.

Le film raconte la dure vie d’un p’tit gars du Mississipi dans les années 40, mais il vaut bien mieux qu’une œuvre de fin d’année destinée aux chères têtes blondes. Voici donc Skip qui, pour les amateurs de chiens, est un terrier de marque jack russell.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver E.T DE STEVEN SPIELBERG (1982) ou encore KING OF THE HILL (1993) DE STEVEN SODERBERGH .

Le film de chien est un genre exigeant. Depuis toujours le meilleur ami de l’homme est une star de cinéma et se contente rarement du second rôle. Avec l’exploitation industrielle du jeune public, le canidé a vu sa cote augmenter. On se souvient de Beethoven encombrant Saint Bernard de chez Disney, de Lassie chien fidèle, de Droopy et de Rintintin. Mais les adultes ne sont pas en reste avec des cadors pas gentils ou carrément méchants : Baxter de Jérôme Boivin écrit par Jacques Audiard, Cujo d’après Stephen King, Le chien des Baskerville d’après Conan Doyle ou Dressé pour tuer de Sam Fuller.

Mais revenons à notre chien à nous. En fait il y a six chiens dans Skip. Trois chiots, deux chiens adultes et un vieux toutou. Une vraie vie de chien à Hollywood en somme. Le producteur du film qui ne tarit pas d’éloges envers les deux clébards les plus en vue prétend qu’ils étaient tellement impliqués qu’il s’attendait à les voir lire le New York Times. Il faut dire qu’on les avait dressés à jouer au base-ball, au football et à conduire une voiture, en tout cas à poser les pattes sur le volant.

Bref ce film, seconde fiction de Jay Russell formé au documentaire est tiré d’un livre célèbre au Etats-Unis. Il fut écrit en 1995  par un journaliste et écrivain respecté Willie Morris à qui il devait servir de thérapie. Ayant souffert mille maux sur son ouvrage précédents Days of new york Morris résolut d’écrire un livre sensible dans l’univers de l’enfance et il s’inspira et de sa propre enfance et de son propre chien. Skip a donc bel et bien existé. Mais nous avons tous un chien caché au fond de nos nostalgies de jeunesse n’est-ce pas ?