MON CRIME

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Oups, he did it again ! Après 8 femmes et Potiche, François Ozon, réalisateur le plus prolixe du cinéma français, s’est attaqué à l’adaptation d’une autre pièce de théâtre française oubliée : Mon crime de Georges Berr et Louis Verneuil créée en 1934. 

L’histoire de cette comédie se déroule en 1930 à Paris. On découvre deux amies, Madeleine, comédienne sans le sou, et Pauline, avocate au chômage. Quand la première est accusée à tort du meurtre d’un producteur, la seconde prend sa défense et elle remporte le procès faisant de Madeleine une vedette. Une nouvelle vie commence pour elles… 

Comme d’habitude, Ozon a réuni un casting d’exception pour son film : les deux héroïnes sont jouées par Nadia Tereszkiewicz, actrice Césarisé des Amandiers, et Rebecca Marder, l’interprète de Simone le voyage du siècle. Et elles sont entourées d’Isabelle Huppert, Fabrice Lucchini, André Dussollier, ou encore Dany Boon qui campe un marseillais plus vrai que nature.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'IMPOSSIBLE MONSIEUR BÉBÉ (Un modèle de screwball comédie, genre approché par Ozon dans Mon crime) ou encore SPÉCIALE PREMIÈRE (Une comédie avec un condamné à mort et des journalistes sans scrupules en 1929).

S’il est un cinéaste qui porte bien son nom, c’est François Ozon. Depuis ses débuts, il ose un cinéma d’auteur différent, novateur et jamais ennuyeux. Fils d'un biologiste et d'une prof de français, titulaire d'une maîtrise de cinéma à Paris I (avec pour prof Éric Rohmer), il tourne parallèlement à ses études des dizaines de films avec la caméra super 8 de son père. Après quoi il intègre le département réalisation de la FEMIS en 1990, rédige une maîtrise sur Pialat et signe de nombreux courts métrages dont Une robe d'été, qui le fait connaître. 

En 1997, il tourne un moyen métrage, le dérangeant Regarde la mer, avant de passer au long un an plus tard avec Sitcom. En 2000, il remporte son premier succès avec son déjà quatrième film Sous le sable, où il dirige Charlotte Rampling. L’année suivante, il s’impose définitivement au grand public avec 8 femmes, où il réunit Catherine Deneuve, Fanny Ardant, Isabelle Huppert, Emmanuelle Béart ou encore Ludivine Sagnier dans un huis clos policier et chanté. Ours d’argent à Berlin, onze fois nommés aux César, le film est vu par plus de 3 500 000 spectateurs.  

Depuis, il a continué son chemin, quasiment au rythme d’un film par an, passant du thriller sexuel de Swimming Pool, au film conjugal déstructuré 5x2, du drame sur la mort, Le temps qui reste, au drame sur la vie, Le refuge, de l’adaptation en costume Angel, à l’angélique Ricky, de la comédie m’as-tu-vu Potiche au voyeuriste Dans la maison, de la troublante Jeune et Jolie à la troublée Une nouvelle amie, du perturbé Franz au perturbant L’amant double, des prêtres pédophiles de Grace à Dieu aux amours de jeunesses d’Été 85, de l’adaptation de Tout s’est bien passé à la réinterprétation de Peter von Kant. Pour en arriver à Mon crime, comédie emballante de ce serial filmeur. 

1934… Alors qu’Adolphe Hitler est chancelier de l’Allemagne, Billy Wilder a fui la dictature nazie qui se met en place outre-Rhin, et, réfugié en France, réalise Mauvaise Graine, avec la sublime Danielle Darrieux. Georges Berr, acteur et dramaturge tombé depuis dans l’oubli, ...

Adapté d'une pièce datant de 1934, Mon crime ne se départ jamais de son aspect théâtral, dans ses dialogues, ses situations et le jeu des comédiens, mais sans que cela semble pesant, bien au contraire, le plaisir pris à cet exercice de style allant crescendo, le tout ...

En 1935 à Paris, Madeleine Verdier (Nadia Tereszkiewicz) est une jolie et jeune actrice sans réel talent et pauvre. Un jour elle est accusée du meurtre d'un producteur connu. Elle est défendue par son amie et colocataire Pauline Mauléon (Rebecca Marder). Elle est acquittée ...