NOBODY

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Nobody mêle allègrement humour et action en mode ultraviolence, avec un plaisir évident de la baston et des cascades spectaculaires. Une équipe de choc est au service de ce film très testostéroné (ne vous attendez pas à de grands rôles féminins, malgré Connie Nielsen), avec Derek Kolstad et David Leitch, respectivement scénariste et producteur de John Wick (autre film de vengeance, avec un antihéros qui aime les animaux), et Ilya Naishuller (réalisateur russe de Hardcore Henry). 

Bob Odenkirk raconte dans toutes les interviews à quel point il a adoré ce rôle de « nobody » accro à la violence, qui lui permet d’évacuer un sentiment d’impuissance qu’il a vécu en étant cambriolé deux fois alors que toute sa famille dormait. Un moment qui fait furieusement penser à la première scène du film… 

Fan de Jackie Chan, Bob Odenkirk, 58 ans, a tenu a assuré ses cascades lui-même. Pas facile pour l’acteur de Better Call Saul, auteur de comédie, et qui, il l’avoue lui-même, n’a jamais fait le moindre exercice. Il s’est donc entraîné deux ans et demi en amont du tournage, avec le coach Daniel Bernhardt puis avec le directeur des cascades Greg Rementer, qui lui suggèra de penser à une bête, dans le genre Wolverine, pour bouger lors des scènes d’action.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TAKEN (Comme Bob Odenkirk, Liam Neeson surprend tout le monde en héros d'action !) ou encore TERMINATOR 2: LE JUGEMENT DERNIER (Sarah Connor est devenu une guerrière impitoyable, prête à tout pour protéger son fils.).

Sorti en pleine pandémie, Nobody a rapporté plus de 61 millions de dollars. En juin 2021, scénariste et réalisateur affirment être déjà au travail pour la suite. Quant à Bob Odenkirk, il rentabilise son nouveau physique de héros d’action et continue l’entraînement, histoire d’être prêt pour le numéro 2 ! 

Parmi les -nombreuses- scènes réjouissantes de Nobody, notons la toujours fun « trachéo-stylo », qui consiste à désencombrer les voies aériennes du patient en lui plantant un tube dans la trachée… Ce grand classique du sauvetage d’urgence peut se pratiquer avec une paille, comme ici dans la scène du bus (ou dans Les flingueuses), ou plus traditionnellement avec un stylo bic (comme dans Urgences ou Anaconda). Certains courageux parviennent même à s’auto-trachéotomiser, avec une aiguille à tricoter et un bout de scotch dans A l’intérieur, ou avec un stylo pour ne pas se noyer dans Saw V… 

L’utilisation de la musique pour prendre du recul ou commenter une scène particulièrement violente est aussi un classique du cinéma d’action. Déjà en 1997, la chanson "Over the rainbow" (version Judy Garland) est utilisée dans une scène d’action filmée au ralenti par John Woo dans Volte-Face. Comme le dit le génial Christopher Lloyd, « C’était un peu exagéré mais glorieux » !

Je ne sais pas si c'est la quarantaine, ou le fait d'en avoir vu pas mal, mais en terme de film d'action, j'avoue que depuis quelques années, je suis de plus en plus blasé. Je crois que le dernier à m'avoir mis une bonne claque était "The raid 2", et ça date quand même de ...

On ne l'avait pas forcément vu venir mais la première partie de "Nobody" surprend agréablement en se détournant de son modèle évident qu'est "John Wick" (son co-réalisateur David Leitch est en plus à la production) dans le but d'exposer à sa façon la bête qui se réveille ...

Derek Kolstad doit appréhender l'écriture de ses scénarios bourrins comme un challenge : celui de trouver le prétexte le plus what the fuck possible pour déchaîner la violence de la vengeance de ses personnages. Car après la mort d'un chiot souvenir d'une femme disparue, ...