NOTRE UNIVERS IMPITOYABLE

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Margot et Victor, deux trentenaires, sont très amoureux l’un de l’autre et forment un beau couple. Tous deux travaillent dans le même cabinet d’avocats. Mais le jour où leur patron doit choisir un nouvel associé, ils se retrouvent dans une situation de rivalité professionnelle et cette concurrence pourrait avoir raison de leur histoire d’amour.

Deuxième long métrage de Léa Fazer après Bienvenue en Suisse, Notre univers impitoyable s’appuie sur un scénario à tiroirs qui fonctionne sur le mode du « et si ». En élargissant le champ des situations possibles, cette comédie romantique invite à s’interroger sur la place du couple dans la société actuelle et la difficulté de concilier vie personnelle et vie professionnelle pour les femmes.

Pour interpréter Margot et Victor, la réalisatrice Léa Fazer a eu l’idée de prendre Alice Taglioni et Jocelyn Quivrin, un couple dans la vie. Un an après la sortie du film, en 2009, le jeune comédien disparaîtra accidentellement au volant de son roadster. Il avait à peine trente ans.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MADAME PORTE LA CULOTTE (Un procureur et une avocate féministe, mari et femme, voient leur vie de couple chamboulée par un procès où chacun d'eux représente la partie adverse.) ou encore LA BANDE DU DRUGSTORE (Un autre film avec Alice Taglioni et Thierry Lhermitte.).

Avec son scénario qui joue sur des hypothèses différentes, Notre univers impitoyable fait penser à Pile et face de Peter Hewitt avec Gwyneth Paltrow sorti en 1998. Léa Fazer explique qu’elle s’est inspirée de la structure de ce film dans un souci de raconter une histoire qui explore deux versions du monde. Mais au-delà de cette construction, le film reprend une « très vieille matrice », comme le dit la réalisatrice. Elle ajoute : "On pourrait être chez Marivaux, Il y a le chevalier et Sylvia, incarnés par Jocelyn Quivrin et Alice Taglioni. Il y a Lisette et Arlequin, incarnés par Pascale Arbillot et Scali Delpeyrat. Et puis il y a la figure tutélaire qui fait penser au roi chez Molière, au père : Thierry Lhermitte."

Notre univers impitoyable n’est en rien une déclinaison modernisée de Dr Jekyll et Mister Hyde. Le film de Léa Fazer se veut même aux antipodes de cette oeuvre où le personnage porte le mal en lui. Pour sa part, la scénariste a voulu mettre en scène des êtres exempts de toute tare morale. Pour elle « le monde n’est pas intrinsèquement porteur du mal. Ce sont les circonstances qui le provoquent. Et toute personne qui a du pouvoir trop longtemps devient quelqu’un d’infernal. » En fait, ce sont plutôt deux classiques de la comédie, signés par Georges Cukor dans les années 1940, Madame porte la culotte et Indiscrétions qui lui ont servi de références.

Notre univers impitoyable propose un point de vue féministe sur diverses questions et Léa Fazer revendique haut et fort son féminisme. Cela la fait même rire qu’une femme puisse ne pas être féministe, rappelant que la Suisse où elle est née et a grandi n’a donné le droit de vote aux femmes qu’en 1971. Elle précise que dans sa vie privée, elle a un « rapport aux hommes assez paisible ». À l’écran, c’est par le biais du personnage de Juliette, joué par Pascale Arbillot, que s’incarne son féminisme. « J’adhère à chaque mot qu’elle dit, sauf qu’elle est ridicule, confie-t-elle. Chaque fois qu’elle ouvre la bouche ça fait rire ! Cette autodérision doit me rassurer ».

Comme le titre du film se prête parfaitement à cette triste nouvelle que représente le décès de Jocelyn Quivrin et que j'ai vu ce film il y a peu de temps, je tiens à mettre l'accent sur cette analyse aux apparences légères mais qui traite finalement avec finesse et justesse ...

Notre univers impitoyable (titre d'ailleurs pitoyablement inspiré du générique français de Dallas) propose une guerre des sexes moderne, dans un esprit hollywoodien, mais plus sur le ton de la comédie romantique que de la romance de base. C'est le double plan d'un couple ...

Notre univers impitoyable aurait pu être un film français typique parmi tant d'autre mais il a ce "petit truc" en plus qui le rend plus attirant. C'est tout bête comme idée: partit d'une situation et suivre deux histoires en parallèle, suivant que c'est l'homme ou la femme ...