PARLEZ-MOI DE LA PLUIE

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Difficile de résister au pouvoir d'attraction comique du couple Bacri-Jamel. De la même façon qu'il est difficile de résister au couple Bacri-Jaoui, en tant que scénaristes les plus affûtés de ce tournant de millénaire. Ecoutons-les nous raconter cette petite histoire de famille, de politique et de cinéma dans un midi de la France où les nuages s'amoncellent avant les inéluctables orages...

C'est d'ailleurs le moment de se souvenir que le titre du film vient du début de la chanson L'Orage de Brassens: "parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps..."

Rappelons aussi que si le film multiplie les scènes cocasses (le nombre considérable de teasers-annonces en attestait lors de la sortie en salles), la séquence intégrale, où Bacri multiplie les maladresses en filmant un baptême, mérite à elle seule le déplacement.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE GOÛT DES AUTRES ou encore UN AIR DE FAMILLE .

Si vous voulez revoir ma Normandie, je ne peux rien pour vous. Mais Bacri et Jamel réunis sous une même affiche, c'est possible, il suffit d'aller revoir Asterix et Cleopâtre.

Maintenant, si vous avez envie de vous replonger dans l'atmosphère JaBac, selon le surnom qu'aurait donné Alain Resnais au couple Jaoui Bacri, le choix est vaste. Et pourquoi ne pas commencer par les amusants exercices de style qu'ils ont signés pour Resnais: le film double, Smoking - No Smoking, en 93, et le film parlé-chanté, On connaît la chanson, en 97. Deux films qui leur ont valu le César du scénario. Entre les deux, leur triomphe, au théâtre comme au cinéma, Un air de famille, lui aussi César du scénario.
Ajoutons à ceux-là, les deux premiers films réalisés par Agnès Jaoui avant celui-ci, Le Goût des autres et Comme une image (le moins comique de tous), et il ne manquera plus, pour être complet, que leur premier scénario, Cuisine et Dépendances en 93, lui aussi pièce de théâtre au départ, mais adapté au cinéma avec moins de succès.

Terminons en beauté avec une prestation un peu moins connue de Bacri, mais pas moins remarquable, sous la caméra d'un autre de leurs copains, Sam Karmann. En 99, celui-ci réalisait Kennedy et Moi, l'histoire d'un écrivain à bout de nerfs et d'inspiration, incarné par Bacri, qui décide de piquer une crise carabinée en allant donner des coups de pieds dans toutes les fourmilières de son entourage immédiat. C'était adapté d'un roman de Jean-Paul Dubois et ça reste excellent.